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Infantino soupçonné d'avoir laissé la fédération bafouer son propre règlement

Infantino n'a pas expliqué pourquoi l'UEFA avait autorisé des sanctions plus faibles. [Cyril Zingaro]
Infantino n'a pas expliqué pourquoi l'UEFA avait autorisé des sanctions plus faibles. - [Cyril Zingaro]
Président de la FIFA, Gianni Infantino est soupçonné d'avoir laissé la fédération turque (TFF) sanctionner moins sévèrement que prévu par les règlements les clubs éclaboussés par le scandale des matches truqués en 2011. Le Monde et The Guardian ont rendu public un mail d'Infantino datant de janvier 2012, à l'époque où il était secrétaire général de l'UEFA.

Alors que la TFF prévoyait une relégation des équipes coupables de truquer des matches, elle ne propose plus que de "rendre leurs titres gagnés en 2010-11", un retrait de points et des amendes. Ce à quoi Infantino répond que "l'application de ces sanctions, comme décrite, ne constituerait pas une violation des statuts et règlements de l'UEFA".

Or Fenerbahçe a remporté le championnat cette saison-là au détriment de Trabzonspor, qui se sent donc floué. "Nous ne sommes pas d'accord avec la décision de la TFF de ne pas appliquer ses propres sanctions disciplinaires, nous demandons qu'on annule le titre de Fenerbahçe pour le donner à Trabzonspor", a expliqué au Guardian un des avocats du club turc.

L'UEFA a estimé que les sanctions proposées par la TFF étaient "conformes aux mesures disciplinaires relatives aux matches truqués".

afp/mat

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Gianni Infantino répond aux accusations

Contacté par l'AFP, le président de la FIFA n'a pas expliqué pourquoi l'UEFA avait autorisé des sanctions plus faibles. "Mes états de service personnels et à l'UEFA dans la lutte contre les matchs truqués parlent d'eux-mêmes", s'est défendu le dirigeant.

"C'est le cas en particulier dans ce cas concernant la Turquie où 4 clubs ont été interdits de participation à des compétitions de l'UEFA. A cette époque, l'UEFA était en première ligne dans la lutte visant à éradiquer les matchs truqués grâce à le mise en place de mesures inédites. Une coopération étroite avec la police et les autorités judiciaires a été initiée et appliquée en Europe", a-t-il ajouté.

"Des sanctions disciplinaires fortes ont été prises, qui ont été ensuite confirmées sans réserves par les autorités judiciaires compétentes dont le Tribunal arbitral du sport. Ce sont autant de faits très clairs", a-t-il insisté.