Consultation avec une psychologue. [GARO/Phanie]

Se soigner par le récit (4/5)

Raconter pour devenir plus forts
À vue d’esprit découvre comment l’approche narrative se pratique sur le terrain en Australie, en particulier avec les peuples autochtones. Les Aborigènes ont-ils bien accueillis cette pratique et comment résonne-t-elle avec leurs propres traditions ? Quel rôle jouent les récits et la narration pour les premiers habitants d’Australie ?

Les Aborigènes ont été particulièrement opprimés au fils des siècles. Très soucieuse de respecter les compétences propres et le point de vue des personnes accompagnées, l’approche narrative a été bien accueillie auprès des autochtones, malgré certaines méfiances à l’encontre des personnes blanches de peau. Très tôt, Michael White, fondateur de l’approche narrative, s’est impliqué dans plusieurs communautés en proie à des problèmes de chômage ou de dépendances liées aux nombreux traumatismes et deuils subis. Des Aborigènes ont été formés à l’approche narrative, pour intervenir eux-mêmes auprès de groupes ciblés ou dans des centres de consultations.

Pour beaucoup, raconter leur histoire ou celle de leur peuple, a été comme un médicament qui les a rendus plus forts. Ils ont appris à se relier spirituellement à leurs ancêtres disparus et à ne plus s’identifier à leurs difficultés. Comment préserver la responsabilité individuelle tout en séparant la personne de ses difficultés ?

Sabine Petermann s’entretient avec Barbara Wingard, doyenne de la communauté aborigène de Murray Bridge, South Australia et avec Rodolphe Soulignac, psychologue aux HUG et indépendant, spécialisé en thérapie de famille à Genève.
Se soigner par le récit (4/5)