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Vingt ans après le drame de l'OTS, "la menace sectaire a changé de visage"

Les massacres de l'Ordre du temple solaire ont eu lieu il y a 20 ans
Les massacres de l'Ordre du temple solaire ont eu lieu il y a 20 ans / 19h30 / 2 min. / le 2 octobre 2014
A l'occasion du 20e anniversaire du massacre de l'Ordre du temple solaire en Suisse, un webdocumentaire de la RTS se replonge dans le drame et prend la mesure de l'onde de choc.

Le 4 octobre 1994, la Suisse romande découvre l'Ordre du temple solaire (OTS) dans ce qu'il a de plus macabre. A Cheiry (FR) et Salvan (VS), 53 membres de la secte sont retrouvés morts dans des circonstances mystérieuses. Les autorités concluront à l'assassinat collectif, perpétré par des adeptes suicidaires.

Vingt ans après, le webdocumentaire de la RTS L'Ombre de l'Ordre du temple solaire, diffusé dès jeudi, revient sur le drame et cherche à comprendre dans quelle mesure "il y a eu un 'avant' et un 'après' OTS".

Défiance et fascination pour l'ésotérisme

D'après une note du Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC), émise en juin dernier, le drame de l'OTS a eu pour conséquence immédiate de stigmatiser tous les mouvements ésotériques, sujets de défiance, mais aussi de fascination.

Au cours des deux dernières décennies, la surveillance et la lutte contre les dérives sectaires se sont aussi intensifiées. A l'instar du CIC, la Mission interministérielle de vigileance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), basée à Paris, a vu le jour dans la foulée des événements.

La dérive sectaire a un nouveau visage

Selon son président, Serge Blisko, la Miviludes constate de moins en moins de groupes sectaires constitués comme l'était l'Ordre du temple solaire. On assiste désormais à une atomisation du phénomène, qui rend les cellules plus difficiles à identifier.

"Les choses ont beaucoup évolué avec internet, on a moins besoin de se réunir, explique-t-il. On voit un peu partout de petits groupes réunis autour de personnages via le net", poursuit Serge Blisko.

Pour lui, la nébuleuse djihadiste constitue aujourd'hui le nouveau visage de la dérive sectaire, et un dossier préoccupant.

Pauline Turuban

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"Web-immersion", un format participatif

Le webdocumentaire se veut participatif et offre deux modes de lecture: déroulement automatique des chapitres, ou interactivité totale.

L'internaute peut dans ce cas naviguer d'une scène à l'autre et explorer les contenus multimédias à son rythme.

Parallèlement aux reportages, ce documentaire offre un aperçu du travail des journalistes, de la naissance du sujet jusqu'au générique de fin.

Outre la diffusion web, les reportages seront diffusés quotidiennement pendant le 19:30 à partir de jeudi.