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Votations du 1er juin: premier sondage

Malgré les nombreuses oppositions, le texte pourrait être accepté.
Vidéo: le premier sondage donne des tendances nettes.
Le sondage SSR dévoilé vendredi révèle les premières tendances. L'initiative pour une "souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale" est pour l'heure la seule rejetée par le peuple.

Le résultat le plus incertain concerne l'initiative UDC "pour
des naturalisations démocratiques". Le sondage SSR donne le "oui"
vainqueur à 48%, contre 37% de non et 15% d'indécis. La majorité
des radicaux et la moitié des démocrates-chrétiens se déclarent
favorables, et de façon plus surprenante, 41% des Verts et 35% des
socialistes sont disposés à accepter cette initiative.

Pour les chercheurs de l'institut de sondage gfs, les problèmes
de criminalité constituent l'explication principale de cette
tendance positive. 66% des sondés estiment que le citoyen doit
avoir le dernier mot lorsque les jeunes commettent des actes
délictueux. En revanche, une majorité de Suisses rejettent l'idée
que trop d'étrangers sont naturalisés.

Conseil fédéral soutenu

Le deuxième objet, également initié par l'UDC, ne connaît pas le
même succès. 57% des sondés sont en effet hostiles à l'idée d'une
"souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale", rejetée
par le Conseil fédéral et le Parlement.

Le peuple tient donc à laisser le
gouvernement s'exprimer sur les sujets de votation, même si 54% des
sondés sont d'avis que le gouvernement n'influence pas de façon
prépondérante les opinions.

L'article constitutionnel «Qualité et efficacité économique dans
l'assurance-maladie" obtient dans ce premier sondage un score
surprenant, étant donné l'opposition unanime des cantons et des
responsables de la santé. 62% des sondés y sont favorables, contre
seulement 18% d'avis contraires. L'objet serait plébiscité dans les
trois régions linguistiques, indiquant que le peuple souhaite voir
la concurrence entre les assureurs et les fournisseurs de
prestations inscrite dans la Constitution, et qu'il se montre pour
l'heure ouvert à l'idée d'une gestion des hôpitaux par les
caisses-maladie.



Vincent Darbellay/tsrinfo

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Pouvoir aux communes

La chancellerie fédérale mentionne que l'initiative "pour des naturalisations démocratiques" vise à donner aux communes le pouvoir de fixer de manière autonome la procédure et l'organe compétent pour l'octroi du droit de cité communal.

De plus, les décisions populaires en matière de naturalisation seraient définitives et ne pourraient ainsi plus faire l'objet d'un recours devant un tribunal.

L'initiative a été lancée en réaction à deux arrêts du Tribunal fédéral, rendus en 2003, qui obligeaient les communes à adopter des procédures conformes aux principes de l'Etat de droit et incluant un droit de recours.

Les médecins disent non

Si le peuple semble largement favorable à l'initiative "pour la baisse des primes d'assurance-maladie dans l'assurance de base", les médecins manifestent leur désapprobation.

La Société suisse de médecine générale (SSMG) estime que cet objet porte en lui le germe de la désolidarisation.

Selon la SSMG, la nouvelle disposition constitutionnelle menace aussi de supprimer le libre choix du médecin et offre trop de pouvoir aux caisses maladie.