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Bex: grosse opération anti-dealers

Police vaud
La police vaudoise a réussi un joli coup de filet dans la nuit de jeudi
Plus de 180 policiers ont participé à une vaste opération jeudi soir à Bex (VD) pour démanteler un groupe de dealers. Pas moins de 54 personnes ont été interpellées dans 2 bars, des appartements et au centre pour requérants d'asile.

Les deux établissements publics où se déroulaient les trafics
ont été fermés et leur licence leur a été retirée, a précisé
vendredi la police vaudoise. Sur les 54 personnes arrêtées, 40 ont
été entendues et 35 formellement mises en cause dans le trafic de
stupéfiants.

Vendredi en fin de matinée, 24 personnes étaient toujours
détenues au centre de la Blécherette, sur les hauts de Lausanne, a
précisé Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police
cantonale.



Il s'agit d'un Ivoirien de 17 ans et de ressortissants majeurs de
Guinée, Côte d'Ivoire, Sénégal, Mauritanie, Gambie et Mali, ainsi
qu'un Suisse et un Italien. Les principaux suspects devraient être
inculpés dans la journée.

Enquête de longue haleine

Plusieurs semaines d'investigations et d'observations des
polices vaudoise et valaisanne ont permis d'établir que de nombreux
dealers africains «structurés et très méfiants» organisaient leur
trafic depuis un bar et un pub du centre de Bex. Plusieurs
appartements et le centre pour requérants d'asile étaient également
utilisés. Leur clientèle était essentiellement valaisanne.



Plus de 180 policiers, dont six conducteurs de chiens, et deux
juges d'instruction ont été mobilisés. Les forces de l'ordre ont
investi simultanément les deux bars, les appartements et dix
chambres du centre FAREAS (Fondation vaudoise d'accueil des
requérants d'asile). L'opération s'est déroulée sans problème, seul
un ressortissant suisse fortement alcoolisé a dû être maîtrisé.

Syndic satisfait

Le syndic de Bex Michel Flückiger a estimé que cette opération
«allait amener de l'eau au moulin de l'UDC» et de son initiative
contre la FAREAS.



Interrogé par l'ATS, il s'est toutefois montré «satisfait que la
police et le Conseil d'Etat soient conscients des problèmes que
nous rencontrons». Malgré une présence policière renforcée, le
trafic de drogue n'a pas diminué à Bex, a souligné le syndic.



ats/stp/cab

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Centre FAREAS: Bex vote le 26 novembre

Cette descente visait à «éviter que ces lieux de trafic deviennent une zone de non droit» et à «diminuer le sentiment d'insécurité de la population bellerine», selon le communiqué de la police vaudoise.

Elle n'est dictée par aucun impératif autre que ceux de l'enquête, a précisé son porte-parole Jean-Christophe Sauterel.

Cette vaste opération anti-drogue intervient en effet alors que les Bellerins doivent se prononcer le 26 novembre sur une initiative demandant le rachat et la réaffectation du centre FAREAS.

L'initiative «Pour que Bex retrouve sa sérénité» avait été lancée par des membres de la section locale de l'UDC après une série d'incidents survenus début 2005.

L'idée de l'UDC est que la commune rachète le bâtiment géré par la Fondation vaudoise d'accueil des requérants d'asile (FAREAS), pour créer des appartements protégés pour personnes âgées.