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Les bourses européennes redémarrent prudemment

Les regards des boursiers étaient braqués sur la situation financière en Europe.
Les regards des boursiers étaient braqués sur la situation financière en Europe.
Après une brève panique jeudi et vendredi liée à l'endettement de la Grèce, de l'Espagne et du Portugal, les Bourses européennes ont redémarré prudemment lundi, sans dissiper totalement les craintes de Wall Street qui a clôturé en baisse, ni de Tokyo, en recul également.

Les Bourses de Paris, Francfort et Londres, après un bon
démarrage, ont terminé en hausse, sans pour autant s'affranchir des
inquiétudes quant à la solvabilité des pays de l'Europe du sud:
l'indice CAC-40 à Paris affichait +1,22% en clôture, le DAX à
Francfort +0,93% et le Footsie-100 à Londres +0,62%.



A Tokyo, la Bourse a clôturé en baisse de 1,05%, l'indice Nikkei
terminant à 9.951,82 points, sous les 10'000 points pour la
première fois depuis le 10 décembre. Recul également à Shanghai
(-0,14%) et Hong Kong (-0,58%).



La bourse de New York est repartie à la baisse, les investisseurs
restant méfiants à l'égard des difficultés budgétaires dans la zone
euro: le Dow Jones a perdu 1,04% pour terminer sous le seuil des
10'000 points pour la première fois depuis trois mois, à 9'908,39
points. Le Nasdaq a lui perdu 0,70%.

Regards braqués sur l'Espagne et le Portugal

Depuis plusieurs jours, observateurs et analystes s'inquiètent
en effet de l'état des finances publiques de l'Espagne et du
Portugal, agitant l'épouvantail de la Grèce, dont les déficits et
la dette publics sont si élevés que la Commission européenne a
décidé mercredi de placer le pays sous une quasi-tutelle.



Un plan de crise qui ne semblait pas du goût du syndicat des
fonctionnaires grecs (Adedy) qui a sonné la mobilisation lundi
contre les "sacrifices injustes et inefficaces", à deux jours de la
première grève nationale du secteur public contre cette cure de
rigueur.



Côté espagnol, le ministère de l'Economie a annoncé la réduction
de 34% en 2010 du volume de ses émissions obligataires, à un total
de 76,8 milliards d'euros.



La confiance affichée par les pays européens membres du G7, réunis
ce week-end au Canada, dans la capacité de la Grèce à affronter sa
pire crise financière depuis trente ans, n'a pas rassuré tous les
marchés. L'agence de notation Fitch s'est montrée, elle aussi,
optimiste lundi assurant qu'il n'y avait pas de risque de
"contagion" de la crise à d'autres pays de la zone euro.

Plan de sauvetage de l'UE?

Un espoir alimenté en outre par des "rumeurs d'un plan de
sauvetage imminent de l'UE, qui devrait procurer un peu de
stabilité aux marchés", a expliqué Arifa Sheikh-Usmani, de la
maison de courtage Spreadex.



Certains soulignaient en outre que la baisse du taux de change de
l'euro constituait un soulagement pour les exportateurs européens.
Les analystes restent pourtant méfiants pour les semaines à venir,
surtout au Japon, par ailleurs affecté par les déboires de ses
groupes historiques Japan Airlines et Toyota.



"La principale inquiétude du marché est la situation budgétaire en
Europe, et ce problème ne va pas se résoudre du jour au lendemain",
a commenté Tsuyoshi Kawata, stratège chez Nikko Cordial. "Une
tendance baissière, au-delà d'un rebond technique à court terme
toujours possible, semble s'être mise en place sur les marchés
actions", a renchéri Christian Parisot, économiste chez Aurel à
Paris.



Si les marchés anticipent durablement des politiques d'austérité,
"la croissance des prochaines années devrait être révisée à la
baisse avec une hausse de la fiscalité ou un recul des dépenses des
Etats", ajoute-t-il.



agences/bkel

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Stabilisation de l'euro

Après sa dégringolade face au billet vert, l'euro s'est stabilisé autour de 1,37 dollar, malgré des pressions persistantes, ce qui a conforté les marchés européens. A 16h30 GMT, il affichait 1,3705 dollar.

Victime de ventes massives en raison des déficits publics en zone euro, la monnaie unique européenne était tombée vendredi à son plus bas face au dollar depuis mai - jusqu'à 1,3586 en séance - et face au yen depuis avril.

Le SMI termine en hausse de 1,32%

La Bourse suisse a terminé la séance de lundi dans le vert. A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) des vingt valeurs vedettes gagnait 82,81 points à 6347,14 points, soit une hausse de 1,32%. Le SLI progressait de 0,65% à 963,21 points et le SPI 1,11% à 5479,39 points.

Après deux séances de repli en fin de semaine passée, on a assisté à une reprise technique, selon les courtiers. Dans un premier temps, le mouvement a été hésitant, mais il a pris de l'ampleur avec l'indicateur américain de l'emploi pour janvier et l'évolution des cours à Wall Street en début de séance.

Cependant, la crise de la dette des pays d'Europe du sud et l'affaire des données clients volées et les attaques contre le secret bancaire restent présents dans les esprits des investisseurs.

Roche (+3,8%) et Nestlé (+2,2%) ont grandement contribué à la progression de l'indice. Novartis a fini peu changé (+0,1%), tandis qu'UBS (+2,0%) a nettement progressé après avoir évolué dans le rouge au début de la journée. Credit Suisse a en revanche perdu 0,8%.