Dans leurs interventions face aux quelque 250 délégués de l'assemblée, la présidente du PLR Petra Gössi, le président du PLR tessinois Bixio Caprara et le conseiller fédéral Ignazio Cassis ont tous mis l’accent sur "l’importance stratégique et symbolique du massif du Gothard" situé au "cœur de l’Europe".
"Nous Suissesses et Suisses avons compris que nous ne pouvons plus vivre dans une forteresse isolée (...). Cela ne signifie pas que nous devions adhérer à l’Union européenne (UE) mais plutôt entretenir avec elle de bonnes et solides relations", a détaillé Petra Gössi.
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué que le Conseil fédéral entendait "renforcer la voie bilatérale et aller rapidement de l'avant pour conclure un accord institutionnel avec l'UE. L'idée est d'y parvenir d'ici octobre prochain", avant le début de la campagne des élections fédérales de 2019.
Rejet de l'initiative de l'UDC
La résolution intitulée "Un accès au marché grâce à la libre circulation des personnes" a été approuvée par 223 voix contre une et quatre abstentions.
"Les quelques problèmes d’immigration des personnes provenant des Etats tiers ne seront pas résolus par la résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes" a souligné la vice-présidente du parti, la Vaudoise Isabelle Moret.
En adoptant la résolution, les délégués PLR rejettent fermement l’initiative de l’UDC "Pour une immigration modérée", qui vise à mettre fin à la libre circulation des personnes avec l'UE.
Bouclier bilatéral
Le papier de position "Grands axes pour une politique européenne forte" a lui été adopté par 224 voix et trois abstentions. Le document se concentre sur les questions institutionnelles et l’avantage qu’un accord-cadre avec l’UE représenterait pour la Suisse.
Le papier de position se prononce sur la protection des intérêts suisses et le règlement des différends: "le succès et la prospérité de la Suisse reposent en grande partie sur les accords bilatéraux, 53% de nos exportations étant envoyées vers les pays de l’Union européenne".
Le PLR estime cependant que "pour assurer un libre accès au marché intérieur européen, tous les acteurs doivent être soumis aux mêmes règles" et ce afin de faciliter les échanges commerciaux.
ats/ptur
"Les mesures d’accompagnement sont intouchables", redit Ignazio Cassis
Interpellé par un délégué sur le rôle du Conseil fédéral en ce qui concerne les mesures d’accompagnement, Ignazio Cassis a indiqué que "les mesures d’accompagnement sont intouchables, elles sont réglementées par les 'lignes rouges' établies par le gouvernement qui les respectera à la lettre".
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères avait suscité le débat la semaine dernière en laissant entendre à la radio alémanique SRF que la renégociation des mesures d'accompagnement à la libre circulation avec l'Union européenne n'était plus forcément exclue.