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Les Suisses ont une totale confiance en l'avenir et pour leur sécurité

Une cycliste profite du soleil en toute quiétude, au parc des Bastions à Genève le 17 mai 2018. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Les Suisses ont une totale confiance en l'avenir et pour leur sécurité / Le 12h30 / 1 min. / le 25 mai 2018
Les citoyens se sentent toujours davantage en sécurité en Suisse, selon une enquête d'opinion publiée jeudi par l'EPFZ. Ils se disent également toujours plus optimistes pour l'avenir du pays.

Réalisée chaque année par l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich, cette enquête montre que 95% des quelque 1200 personnes interrogées se sentent très en sécurité, notamment dans l'espace public. Leur peur de la criminalité, elle, n'a pas augmenté par rapport à l'année dernière. Globalement, les citoyens estiment vivre dans une Suisse sûre.

Les Suisses comparent avec l'étranger

Plusieurs facteurs expliquent ces résultats. Chercheur à l'Académie militaire de l'EPFZ et coauteur de cette étude, Stefano de Rosa souligne que l'un d'entre eux, très important, "est que les Suisses comparent la situation politique mondiale avec la situation dans leur propre pays." En Suisse, poursuit-il, "on n'a pas eu d'attentats terroristes, la criminalité a baissé, et cela donne une confiance très haute au sein de la population."

Et pour préserver cet état de fait, les personnes interrogées réitèrent leur attachement à la neutralité: pas question d'adhérer à l'OTAN ou à l'Union européenne, mais les citoyens sont en revanche favorables à une coopération internationale dans le domaine économique.

Crainte tout de même du terrorisme

Le sentiment de sécurité en Suisse est donc très élevé mais la crainte d'une attaque terroriste reste forte. Pour une majorité des personnes interrogées, c'est même le problème prioritaire.

Car si la Suisse n'a pas été touchée jusqu'ici, les attentats dans plusieurs villes européennes ont clairement influencé l'opinion publique helvétique. Pour 93% des sondés, il n'y a pas de sécurité absolue dans ce domaine et il faut donc vivre avec un certain degré d'insécurité.

D'ailleurs, 64% des personnes interrogées estiment également que des atteintes aux libertés individuelles sont envisageables pour lutter contre le terrorisme.

Marc Menichini/oang

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