Concrètement, un logiciel génère un signal radio qui se traduit en ondes de fréquence et de puissance similaire au wifi, donc de faible intensité, indique un communiqué de la BFH. Une première antenne envoie une onde qui traverse le mur et est réfléchie par l'éventuel objet se trouvant de l'autre côté.
Une seconde antenne reçoit cette réflexion et envoie en même temps un signal réglé de telle manière que les deux signaux s'annulent. Si un objet placé derrière la paroi bouge, la réflexion est modifiée et les deux signaux ne s'annulent plus, ce qui apparaît alors sur un écran.
Un important potentiel
Pour l'heure, l'appareil ne repère que des personnes en mouvement. Si elles sont immobiles ou inconscientes, l'appareil ne les "voit" pas.
Cette technologie pourrait être utile aux secouristes ou aux militaires. Il serait théoriquement possible de détecter par exemple les battements du coeur ou la respiration d'un humain.
ats/boi
Un prototype loin d'être commercialisé
Le prototype initial a été développé à l'EPFZ et les chercheurs de la BFH l'ont fait évoluer. Ils l'ont désormais remis à Armasuisse, qui leur avait demandé de développer "une solution plus élégante et plus précise".
L'appareil n'en est encore qu'au stade du prototype et un usage commercial n'est pas envisagé, selon les chercheurs. Il s'agissait davantage de démontrer la faisabilité de la chose et d'optimiser le système du point de vue pratique.
Différentes équipes dans le monde travaillent sur de tels dispositifs de "Through Wall Sensing", aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne notamment. Dans ce contexte, la technologie wifi fait figure de "low cost" par rapport aux appareils radar ou sonar de forte puissance déjà existants.