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Une étude montre le rôle éducatif du "salaire jeunesse" pour les adolescents

Avec un salaire jeunesse, les jeunes à partir de 12 ans reçoivent un montant mensuel fixe qui leur permet d'assumer la majorité de leur frais. (image d'illustration) [Keystone - Fabrice Coffrini]
Une étude montre le rôle éducatif du "salaire jeunesse" pour les adolescents / Le 12h30 / 1 min. / le 21 mars 2018
Principe éducatif né dans les années 1970, le "salaire jeunesse" a pour but d'aider les adolescents à se responsabiliser dans leur rapport à l'argent. Une étude alémanique montre son rôle positif sur les relations familiales.

Développé par un psychologue alémanique, il se distingue du traditionnel argent de poche: il s'agit d'une démarche plus vaste et concertée entre les parents et l'adolescent, le plus souvent à partir de l'âge de 12 ans.

Cette sorte de contrat prévoit que le jeune, sur la base d'un salaire précisément défini - en général entre 100 et 200 francs par mois - prenne en charge de façon autonome les dépenses courantes de son quotidien comme les achats de vêtements, les frais de téléphone portable, de transports ou de loisirs.

Son usage pratique dans les familles a fait l'objet d'une étude de la Haute école de travail social de Lucerne, présentée mardi.

Bon pour les relations entre parents et ados

Les chercheurs, qui se sont penchés sur cette expérience depuis 2014, soulignent les effets positifs du "salaire jeunesse" sur l'éducation à l'argent mais aussi sur l'autonomie des jeunes - par exemple, la capacité à gérer la fréquence des sorties ou l'heure du coucher. Plus largement, il permettrait aussi de pacifier les traditionnels conflits entre parents et adolescents.

Ce concept, qui sert aussi à lutter contre le surendettement des jeunes, séduit de plus en plus les organisations. Pro Juventute, par exemple, s'est associée à sa promotion ou à certaines collectivités publiques. Il est notamment utilisé par le service de prévention de l'endettement de la Ville de Zurich.

Le "salaire jeunesse" est doté depuis quelques années d'un site internet dédié.

Séverine Ambrus/oang

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