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Des cantons négocient avec Airbnb pour récupérer les taxes de séjour

Le logo d'Airbnb sur un écran d'ordinateur. [AFP - Lionel BONAVENTURE]
Le logo d'Airbnb sur un écran d'ordinateur. - [AFP - Lionel BONAVENTURE]
L'offre d'Airbnb n'a jamais été aussi grande en Suisse. Face à cette croissance, plusieurs cantons négocient avec la plate-forme d'hébergement touristique américaine pour récupérer les taxes de séjour.

Zoug est le seul canton à avoir signé une convention avec l'entreprise de location d'appartements, qui prélève depuis le mois de juillet la taxe de séjour pour Zoug Tourisme. Fribourg, le Valais, Genève, Berne, Zurich et le Tessin sont quant à eux toujours en négociation.

"L'objectif est de parvenir à un accord d'ici la fin de l'année", explique Genève Tourisme. Le chef du Département de l'économie et de la sécurité, Pierre Maudet, a rencontré l'année passée les dirigeants du groupe.

Fribourg et Tessin

A Fribourg, un accord est en cours de finalisation. L'entreprise devrait directement prélever les taxes de séjour auprès de ses clients et les verser ensuite au canton.

>> Lire : Le canton de Fribourg sur le point de conclure un accord avec Airbnb

L'Office du tourisme tessinois a rencontré à plusieurs reprises les responsables d'Airbnb. Ces derniers "sont en principe d'accord d'encaisser directement la taxe de séjour, selon l'office. La perception de cette taxe est actuellement déléguée aux privés qui mettent à disposition leur logement.

ats/pym

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Airbnb indique soutenir tous les cantons dans leur démarche, dans le but de réduire la bureaucratie tant pour l'administration que pour les hôtes. "Mais la conclusion d'une convention dépend également de la volonté du canton", souligne Isabelle Klot, porte-parole de la société.

Autre écueil: la réglementation change d'un canton à l'autre, voire d'une commune à l'autre. Aux Grisons par exemple, la taxe de séjour est réglementée de façon communale. Idem pour Vaud

Révision du droit du bail

Au niveau national, le Conseil fédéral a chargé au milieu du mois de novembre le Département de l'économie de préparer une révision du droit du bail. La modification concerne notamment la sous-location.

Si le gouvernement estime que la législation fédérale est pertinente pour régler les questions réglementaires en lien avec les plates-formes d'hébergement touristique, la notion de logement de vacances doit toutefois être revue sous l'angle du droit du bail.