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L'"espion" suisse condamné en Allemagne s'exprime publiquement

L'"espion" suisse était accusé d'avoir espionné le fisc allemand. Ici, le ministère des Finances à Düsseldorf. [Rolf Vennenbernd]
L' "espion" suisse était accusé d'avoir espionné le fisc allemand. Ici, le ministère des Finances à Düsseldorf. - [Rolf Vennenbernd]
Condamné en Allemagne à 22 mois de prison avec sursis, l'"espion" suisse a pris position pour la première fois publiquement mercredi. Il s'est exprimé sur des chaînes de télévision locales alémaniques ainsi que sur le site internet du Blick.

L'ancien policier zurichois ne se considère ni comme victime ni comme délinquant, car il a agi avec toute sa conviction.

Son action en Allemagne lui a rapporté 13'000 euros. Aujourd'hui, il est "ruiné" du point de vue financier.

La mission que lui avait confiée le Service de renseignement de la Confédération (SRC) était de compléter une liste fragmentaire d'inspecteurs du fisc allemand. De plus, il devait placer une taupe au sein des autorités allemandes.

Un piège

L'objectif était que cet informateur débusque les faux noms sous lesquels opéraient les inspecteurs allemands en Suisse. Il l'a payé deux fois 30'000 euros pour le compte de la Suisse.

Sa dernière activité en Allemagne a été aventureuse, raconte-t-il. Il a senti que les Allemands lui tendaient un piège et il leur a vendu de fausses données bancaires pour 20'000 euros. Le Ministère public de la Confédération était au courant. Après son arrestation, le MPC l'a toutefois laissé tomber.

ats/pym

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Plainte ou dédommagement

L'agent suisse et son avocat réfléchissent à porter plainte contre les autorités helvétiques. Selon le droit des obligations, c'est le mandant qui répond des dommages causés par un mandat donné.

L'espion et son avocat souhaiteraient toutefois beaucoup plus régler l'affaire d'un commun accord par le biais d'un dédommagement de la part de la Confédération.