André Bugnon: "Guy Parmelin devrait être davantage sur le terrain"

André Bugnon a été le premier UDC romand président du Conseil national, entre 2007 et 2008. Sa présidence a marqué les esprits car c'est lui, quelques jours après son entrée en fonction, qui a dû annoncer l’élection d’Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral et donc l’éviction de Christoph Blocher.  Aujourd’hui encore, on lui parle souvent de cet épisode qui a marqué l’histoire suisse, relève André Bugnon au micro de la RTS.

Le Vaudois avait été critiqué pour sa gestion de ces événements. Premièrement parce qu'il n’avait pas attendu la décision d’Eveline Widmer-Schlumpf avant d’assermenter les six autres conseillers fédéraux. Deuxièmement car il avait laissé parler le chef du groupe UDC Caspar Baader alors qu’Eveline Widmer-Schlumpf était déjà debout et attendait son assermentation. André Bugnon s’est d'ailleurs excusé pour ce couac.

Guy Parmelin doit créer une image de lui dans son canton, dans son pays. Il devrait apparaître plus.

L’ancien syndic de Saint-Prex reconnaît que son parti a grandi trop vite, ce qui explique les problèmes de personnel que l'UDC a connus, particulièrement en Suisse romande. Pour lui, il faut recommencer à la base: les démocrates du centre doivent débuter leur carrière sur le plan communal, puis monter les échelons, comme il l’a fait lui. Il se dit d’ailleurs convaincu que l’UDC peut encore progresser en Suisse romande.

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Proche de Guy Parmenlin, premier UDC romand au Conseil fédéral, André Bugnon souligne son intelligence et sa qualité de travail. Il trouve toutefois que le ministre de la Défense devrait être plus présent sur le terrain. "Il doit créer une image de lui dans son canton, dans son pays. Il devrait apparaître plus. Je le lui ai dit", explique celui qui a été conseiller national durant 16 ans.

>> L'interview dans son intégralité :

Gaëtan Bally - Keystone

Vincent Bourquin/dk