Lisa, divorcée, la cinquantaine, a quitté le Portugal pour un emploi dans un EMS des Grisons. La moitié de son salaire est envoyée à sa mère, âgée, et à ses fils, l'un au chômage, l'autre étudiant. La famille al-Sheikh, réfugiée au Tessin après un long périple à travers la Méditerranée, a laissé derrière elle Homs et la Syrie en guerre.
Jeune couple français, Fabien et Julie ont choisi Neuchâtel pour sa qualité de vie et les conditions de travail offertes par la Suisse. Quant à Rahul et Megha, ainsi que leur petite fille de 3 ans, ils quittent non sans mal leur vie confortable à New Dehli pour Zurich pour tenter une nouvelle aventure, professionnelle, et familiale.
L'étranger, au coeur des débats politiques
Au-delà de leurs parcours individuels, tous incarnent à leur façon cette population "étrangère" qui, en Suisse, est au coeur des débats politiques depuis des décennies.
Leur façon d'appréhender leur terre d'accueil, de s'y adapter et d'en parler en dit long sur la Suisse d'aujourd'hui, où un quart de la population ne possède pas le passeport rouge à croix blance et où chaque année des dizaines de milliers de personnes du monde entier s'installent (lire les chiffres ci-dessous).