Pour Natalia Ferrara, interrogée samedi à Lugano, "les Romands doivent comprendre que c'est le tour du Tessin" de retrouver un fauteuil au Conseil fédéral. Ancien procureur, la députée tessinoise de 34 ans fut la candidate malheureuse à la succession de Laura Sadis au Conseil d'Etat en 2015.
Je ne crois pas qu'il y ait une chance pour une femme
Tous les membres de la députation tessinoise à Berne sont des hommes et Natalia Ferrara ne voit pas comment on pourrait choisir ailleurs. Incontestablement, Ignazio Cassis - donné favori par les observateurs depuis l'annonce de la démission de Didier Burkhalter - lui semble offrir le meilleur profil à ce jour.
"Un 'Texit'? Tout est possible"
Alors que les noms de deux autres italophones sont parfois avancés - celui de l'ancienne conseillère d'Etat Laura Sadis et celui de l'actuel directeur cantonal des Finances Christian Vitta -, le choix d'un conseiller fédéral non tessinois entraînerait en revanche une grave crise du fédéralisme, selon la députée. Jusqu'à la dissidence du Tessin? Rien n’est impossible, estime Natalia Ferrara.
Des Romands sur les rangs
Cette prise de position intervient alors que le PLR romand - et principalement la section vaudoise - ne semble pas vouloir laisser la voie libre à une candidature tessinoise.
Samedi, lors de l'assemblée des délégués du parti à Granges (SO), les Vaudoises Isabelle Moret et Jacqueline De Quattro n'ont en effet pas caché leur intérêt pour le poste laissé vacant par le ministre des Affaires étrangères.
Les noms de deux autres conseillers d'Etat romands, Pierre Maudet à Genève et Laurent Favre à Neuchâtel, reviennent également souvent dans les discussions sur la succession du Neuchâtelois.
Laetitia Guinand