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Le Tessin s'attend à un nouvel afflux de migrants en provenance d'Italie

Un migrant à la douane de Chiasso au Tessin. [Ti-Press/Pablo Gianinazzi]
Un migrant à la douane de Chiasso, au Tessin. - [Ti-Press/Pablo Gianinazzi]
Malgré un recul des demandes d'asile en Suisse, les autorités tessinoises se préparent à un afflux de migrants en provenance de l'Italie ces prochaines semaines.

Plus de 24'000 migrants sont arrivés de Libye en Italie pendant les trois premiers mois de l'année, selon le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU, contre 18'000 sur la même période en 2016. Cette hausse de plus de 30% risque bien de se répercuter aux frontières suisses du Tessin.

De plus, à Pâques, des milliers d'exilés ont été sauvés en Méditerranée. Avec un décalage de deux à quatre semaines, ces nouvelles arrivées devraient aussi se faire ressentir, affirme Ursula Van Rijs, spécialiste de la migration auprès du Corps des gardes-frontière.

>> Lire : Les arrivées de migrants en Europe ne faiblissent pas, selon la Confédération

L'année dernière, 181'000 migrants étaient parvenus en Europe via les côtes italiennes. D'après certains pronostics, au total 250'000 migrants devraient débarquer en Italie en 2017, affirme Roberto Bernasconi, responsable de la prise en charge des réfugiés à Côme, en Italie.

En Suisse, le nombre d'entrées irrégulières est nettement au-dessus des valeurs de l'an dernier. On en dénombre 2288 en mars 2017, contre 1467 un an plus tôt. Plus de la moitié concernait le Tessin.

>> (Re)voir notre reportage : Dans la "jungle de Côme", où les réfugiés butent sur la Suisse

ats/gchi

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La ville de Côme mieux préparée

Dans la ville italienne de Côme, la situation semble calme par rapport à l'été passé, lorsque près de 500 réfugiés campaient aux abords de la gare.

Depuis l'automne, la ville accueille les migrants nouvellement arrivés dans un centre exploité par la Croix-Rouge. Actuellement, 170 y sont placés, indique Roberto Bernasconi, directeur de Caritas et responsable de la prise en charge des réfugiés de la ville. Le centre peut héberger jusqu'à 250 personnes.

Roberto Bernasconi estime qu'une situation similaire à celle de l'été passé ne devrait "très probablement" pas se répéter. Ce qui ne signifie toutefois pas qu'il faut baisser la garde, au contraire. Jointes par l'ats, les autorités de Côme n'ont pas souhaité détailler leur stratégie de prise en charge des migrants.