Entre fin 2012 et juin 2015, le Conseil fédéral a mis six fois à disposition son avion pour permettre à Carla del Ponte de se rendre dans les pays voisins de la Syrie pour enquêter sur des crimes de guerre ou crimes contre l'humanité.
L'ancienne procureure de la Confédération et du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie notamment s'y rendait au nom de l'ONU, en tant que membre de la commission d'enquête sur la Syrie.
Soutien logistique
Conformément à son mandat, cette commission doit être indépendante de toute intervention d'un Etat. Mais ce soutien logistique de la Confédération n'entre pas en conflit avec cet ordre, estime dans le Tages-Anzeiger Pierre-Alain Eltschinger, porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).
Le DFAE précise que cette aide n'intervient que "sur les itinéraires difficilement couverts par les avions de ligne", comme des vols sur Erbil, au nord de l'Irak, ou Gaziantep, en Turquie, ou si le voyage se fait dans l'urgence.
vkiss
>> Revoir l'interview de Carla del Ponte sur Bachar al-Assad:
Enquête sur la Syrie
La commission indépendante pour la Syrie doit recueillir d'éventuelles preuves de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité perpétrés dans le cadre du conflit syrien pour permettre à l'avenir le jugement des responsables devant un tribunal pénal international.
Jusqu'à maintenant, le régime de Bachar al-Assad a systématiquement refusé les demandes d'admission de Carla del Ponte sur le territoire syrien. L'ex-procureure doit donc enquêter dans les pays voisins, notamment la Jordanie, la Turquie et l'Irak.