Le projet Prévoyance vieillesse 2020, adopté le 17 mars par les deux chambres fédérales, séduit le Centre patronal vaudois: "Il y a de nombreux avantages non négligeables. Il y a d'abord celui qu'on ne cite jamais, mais qui est très important pour nous, à savoir l'abandon de l'augmentation des cotisations pour les indépendants. La diminution du taux de conversion de 6,8 à 6% est évidemment aussi quelque chose d'important", a expliqué mardi à la RTS Christophe Reymond, directeur du Centre patronal vaudois.
La droite divisée
Alors que, sous la Coupole, l'UDC et le PLR avaient voté en bloc contre la réforme des retraites, le sujet est très disputé dans les milieux économiques. A l'image du Centre patronal vaudois, la Fédération des entreprises romandes devrait aussi soutenir ce projet. En effet, ses instances doivent encore valider cette position. En outre, plusieurs patrons se prononcent en faveur de cette réforme, à l'instar de l'industriel Bernard Rüeger qui parle d'un projet équilibré, dans la ligne du compromis helvétique et du partenariat social.
Quant aux deux grandes faîtières, Economiesuisse et à l’Union des arts et métiers (USAM), elles doivent prendre position en avril. Le sujet fait d'ailleurs l’objet de vifs débats à l'interne.
Plusieurs changements importants prévus
Pour rappel, le projet prévoit notamment une hausse de l'âge de la retraite pour les femmes, à 65 ans. Il veut aussi baisser les rentes servies sur le capital du 2e pilier, mais propose une compensation via un supplément de 70 francs accordé aux nouveaux rentiers AVS.
Une augmentation de la TVA (+0,6 point) en deux étapes d'ici 2021 figure aussi au menu de la réforme, qui introduit en outre le principe d'une retraite à la carte, qui pourra être prise entre 62 et 70 ans avec bonus ou malus à la clé.
hend avec Alexandra Richard