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Volée de critiques contre la révision de la loi sur le CO2

L'énergie utilisée par les ménages constitue une source importante d'émission de gaz à effet de serre en Suisse. [Keystone]
Le Conseil fédéral s'est fixé comme objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. - [Keystone]
Soumise aux milieux concernés, la révision de la loi sur le CO2, qui s'inscrit dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, est critiquée de toutes parts. On l'a dit minimaliste ou dangereuse pour l'économie.

La loi prévoit une augmentation de la taxe CO2, des exigences plus sévères pour les véhicules et des restrictions en matière de combustible fossile dans les bâtiments.

Le Conseil fédéral s'est fixé comme objectif de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990.

La gauche souhaite plus d'efforts

Pour la gauche et la Fondation Suisse de l'Energie (SES), les objectifs de l'accord de Paris, à savoir contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés, ne pourront pas être atteints avec ce projet. Et le Conseil fédéral ne montre aucun empressement pour renforcer ses efforts, écrivent le PS et les Verts.

La conférence de directeurs cantonaux de l'énergie doute également que les mesures proposées permettent d'atteindre les buts de manière proportionnée en Suisse.

La droite craint pour l'économie

Les partis du centre demandent eux carrément de revoir la révision de loi dans une optique plus favorable à l'économie. Il s'agit d'assurer une continuité en matière de conditions-cadre et de donner aux entreprises certaines garanties s'agissant des investissements.

L'UDC rejette elle totalement la politique climatique proposée pour l'après-2020. "Plutôt que de réviser complètement la loi, il vaudrait mieux l'abolir", écrit le parti.

ats/boi

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Divisions sur la taxe sur le CO2

La taxe sur le CO2, un des instruments les plus importants de cette loi, est l'un des points qui cristallisent les oppositions les plus dures. Le Conseil fédéral propose de relever son plafond de 120 à 240 francs par tonne de CO2.

Pour les socialistes, cette hausse est justifiée. Une taxe élevée n'est pas inconciliable avec la capacité de concurrence des entreprises. Le PBD et le PLR sont d'un tout autre avis. Selon eux, les entreprises suisses seront radicalement pénalisées.

L'accord de Paris bien accueilli

Parallèlement à la révision de la loi sur le CO2, le Conseil fédéral a mis en consultation la ratification de l'accord de Paris ainsi que l'accord avec l'Union européenne sur le couplage des systèmes d'échange de quotas d'émission.

Alors que l'accord de Paris est généralement bien accueilli, UDC mise à part, l'accord avec l'UE soulève lui des critiques.