Publié

L'ex-informaticien du renseignement écope de vingt mois avec sursis

L'ancien informaticien du SRC est arrivé mercredi matin au TPF à Bellinzone. [Keystone - Samuel Golay]
L'ex-informaticien du renseignement écope de vingt mois avec sursis / Le Journal du matin / 1 min. / le 24 novembre 2016
L'ex-informaticien du Service de renseignement de la Confédération, qui avait copié des données confidentielles en 2012, a été condamné à vingt mois de prison avec sursis mercredi par le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone.

Selon l'acte d'accusation du Ministère public de la Confédération, le quadragénaire s'apprêtait à vendre 507 GB de données confidentielles qu'il avait copiées dans les bureaux du Service de renseignement de la Confédération (SRC).

L'audience avait dû être déplacée en mars dernier, car le prévenu n'était pas apte à comparaître selon une expertise italienne. Interrogé par le juge, l'informaticien, qui réside en Italie, a indiqué qu'il suivait actuellement un traitement psychologique et devait prendre des médicaments.

Peine de trois ans de prison encourue

Devant le Tribunal pénal fédéral, l'homme a répondu des chefs de service de renseignements politiques aggravé et de violation du secret de fonction. Il risquait une peine de trois ans de prison et a finalement écopé de vingt mois avec sursis.

L'affaire avait ébranlé le SRC et mis en évidence des problèmes de surveillance et de gestion du service.

ats/ptur

Publié

La police alertée par la banque

L'ancien informaticien du SRC avait lui-même éveillé les soupçons après avoir contacté une banque. Il avait expliqué qu'il avait besoin d'un compte, car il s'attendait à recevoir prochainement un montant oscillant entre 100'000 et un million de francs.

Il avait ouvertement déclaré que l'argent lui serait versé en contrepartie de la vente de données de la Confédération. Alertée par la banque, la police avait perquisitionné son domicile près de Berne. Elle avait saisi des supports contenant des données qui avaient transité par les messageries du SRC, dont celles de la direction. Arrêté le 26 mai 2012, l'homme avait été placé 40 jours en détention préventive. Le motif exact du prévenu ne ressort pas de l'acte d'accusation.