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Alliance PS-UDC sur les salaires des patrons d'entreprises publiques?

Le directeur général des CFF Andreas Meyer en mars 2016. [Keystone - Peter Schneider]
Alliance PS-UDC sur les salaires des patrons d'entreprises publiques? / Le Journal du matin / 1 min. / le 27 mai 2016
L'initiative Pro service public, même si elle devait être refusée, ne restera pas sans suites. Le PS veut plafonner des salaires des patrons des entreprises de service public. Avec le possible soutien de l'UDC.

C'est donc une alliance contre-nature qui est en train d'émerger à Berne pour limiter les salaires de ces dirigeants. A gauche, le PS et les Verts - déjà auteurs de plusieurs interventions en ce sens - pourraient profiter de l'élan créé par l'initiative venue de plusieurs magazines de consommateurs. Car c'est l'argument qui séduit le plus: 7 votants sur 10 estiment que les dirigeants des CFF ou de La Poste sont surpayés, selon le sondage gfs.bern pour la SSR publié mercredi.

Pas plus qu'un conseiller fédéral

"Le débat a montré qu'il y a un malaise dans la population, souligne le conseiller national socialiste Cédric Wermuth. "Je n'ai jamais compris pourquoi un chef ou une cheffe d'entreprise de l'Etat devrait gagner plus d'argent qu'un conseiller fédéral ou une conseillère fédérale. C'est le poste le plus important dans ce pays, quand même.

L'Argovien estime que la discussion a évolué. "Il y a des gens dans tous les partis qui se sont prononcés publiquement de manière critique sur ce fait (…) et on reviendra avec une proposition à la fin de l'année."

Pas de compétition comme dans le privé

Le PS pourra alors compter sur un soutien venu de droite: celui d'élus UDC, dont le conseiller national zurichois et éditorialiste Roger Köppel, prêt à appuyer l'intervention socialiste. "La question est celle de la différence entre une entreprise privée et une entreprise publique", dit-il. "On doit limiter les salaires parce que les managers de ces entreprises publiques ne sont pas dans la compétition comme les collègues du secteur privé".

Le 5 juin, l'initiative Pro-service public pourrait être enterrée par le peuple mais le débat sur les salaires au sommet des CFF ou de Swisscom, n'est, lui, de loin pas terminé.

Thibault Schaller/oang

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