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Les "excès" de Via Sicura dénoncés par une initiative populaire

L'autoroute de contournement à Genève. [Salvatore Di Nolfi]
L'autoroute de contournement à Genève. - [Salvatore Di Nolfi]
L'initiative contre "les excès" de Via Sicura a été officiellement lancée lundi à Savigny (VD), près de Lausanne. Ses partisans dénoncent la disproportion entre la faute du conducteur et la sanction appliquée.

Aucune marge d'appréciation n'est laissée aux juges entre l'application de la sanction et la faute commise par un conducteur, estiment les initiants.

"La base même de la démocratie, l'application circonstanciée de la justice est bafouée", affirme le comité d'initiative, constitués principalement de Romands, où l'on trouve notamment le député valaisan UDC Pierre Contat, le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS) ou l'entrepreneur vaudois Charles Friderici.

Le texte de l'initiative était prêt depuis 2 ans, mais les initiants ont voulu prendre le temps de recruter des adeptes en Suisse alémanique.

Plus de sanctions pénales

A leurs yeux, Via Sicura n'a "pour seule conséquence que d'augmenter le nombre et l'aggravation des sanctions pénales, de retraits de permis de conduire pour de plus longues durées".

Les initiants contestent que le dispositif législatif augmente la sécurité routière. Au contraire, il crée des problèmes de société supplémentaires.

>> Lire aussi : Via Sicura fait exploser le nombre de procédures pénales à Genève

ats/sbad

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Un comité qui se veut apolitique

"Nous sommes un groupe apolitique, composé en grande partie de gens au contact quotidien de la route", a tenu à souligner Pierre Contat, secrétaire de l'Association stop aux abus de Via Sicura (ASAVS).

Des membres de différents partis sensibles à cette problématique en font aussi partie. Les initiants affirment ne pas être officiellement soutenus par des formations politiques.

Pas une défense des chauffards

"Il ne s'agit pas du tout de défendre les chauffards", a martelé Pierre Contat. Il n'est pas non plus question de prôner la vitesse sur la route: le comité a par exemple décliné le parrainage du texte par des personnalités de la course automobile ou moto, a poursuivi le responsable.

Les initiants veulent remettre de la proportionnalité, leur mot clé, dans Via Sicura. Aujourd'hui, l'incohérence règne, selon eux, entre les actes délictueux commis par des conducteurs et les sanctions qui les frappent.

Il faut laisser la possibilité aux juges d'être très sévères contre les fous du volant, mais il convient de diminuer, voire d'annuler, certaines peines planchers afin de ne pas précipiter le conducteur qui pèche une fois dans une spirale infernale.