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Ignazio Cassis: "Blocher, un industriel qui sait la nécessité des bilatérales"

Le conseiller national Ignazio Cassis (PLR/TI). [Keystone - Dominic Steinmann]
L'invité de la rédaction - Ignazio Cassis / Le Journal du matin / 24 min. / le 27 novembre 2015
Le nouveau chef du groupe libéral-radical au Parlement, Ignazio Cassis, s'est dit content d'entendre l'ouverture de Christoph Blocher par rapport à une application souple de l'initiative du 9 février.

Au Conseil national depuis 8 ans, le Tessinois Ignazio Cassis, 54 ans, est le nouveau chef du groupe libéral-radical aux Chambres fédérales. Il succède à l'Uranaise Gabi Huber qui ne s'est pas représentée au Parlement cet automne.

Interrogé dans le Journal du matin sur la RTS vendredi à propos des prochains défis que recouvre sa fonction, Ignazio Cassis a insisté sur la volonté de son groupe de défendre une économie forte qui doit pouvoir s'appuyer sur les bilatérales.

"Je suis très content d'avoir entendu Monsieur Blocher se dire ouvert à certaines concessions par rapport à l'application de l'initiative du 9 février. Je crois que Blocher est un industriel qui sait très bien que la Suisse a besoin des bilatérales et qu'on ne peut pas s'enfermer dans un minuscule marché de 8,2 millions d'habitants", a réagi le Tessinois, estimant que le politicien UDC n'avait pas seulement usé de rhétorique dans sa récente proposition de revoter.

Un avis qui va à l'encontre de celui donné par son collègue socialiste Roger Nordmann, il y a quelques jours. >> Lire: Blocher sur le 9 février: "manoeuvre tactique", craint Roger Nordmann

Le PLR, ce "gymnaste"

Le parlementaire PLR s'est dit confiant dans la volonté de la Suisse de trouver une solution équilibrée qui permette à la fois de respecter la volonté du peuple tout en conservant les bilatérales, essentielles à l'exportation de biens et services.

Pour diriger un groupe plus marqué à droite que par le passé, Ignazio Cassis, se décrivant lui-même comme un centriste, estime que le PLR devra faire le grand écart entre les positions PDC et UDC.

Le PLR aura un rôle de gymnaste au Parlement. Les alliances se feront du côté du PDC ou de l'UDC suivant les thèmes.

Ignazio Cassis (PLR/TI), nouveau chef du groupe libéral-radical aux Chambres fédérales

"EWS était une anomalie politique"

Mardi 1er décembre, le groupe libéral-radical, qui compte 46 membres, auditionnera les trois candidats proposés par l'UDC pour l'élection au Conseil fédéral du 9 décembre. "Le groupe soutiendra un de ces trois candidats, nous ne serons pas séduit par une quatrième voix", a indiqué le politicien sur les ondes de La 1ère.

"Il faut sortir la Suisse de la crise institutionnelle dans laquelle elle vit depuis l'éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral. Le plus grand parti de Suisse doit être représenté au gouvernement par deux de ses membres, a estimé Ignazio Cassis, précisant que les deux mandats d'Eveline Widmer-Schlumpf était une "anomalie politique".

Guy Parmelin sous-estimé?

Le Tessinois a encore noté qu'il connaissait très bien les trois candidats UDC - Thomas Aeschi, Guy Parmelin et Norman Gobbi - et que chacun d'entre eux, grâce à son profil spécifique, avait ses chances.

"On sous-estime les capacités de conduite de Guy Parmelin dans la presse, a relevé Ignazio Cassis, qui a travaillé 8 ans à ses côtés à la commission de la santé. Son âge est aussi le plus compatible".

sbad

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