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Dépôt à Berne d'une pétition visant à interdire l'importation de fourrure

Depuis le 1er mars 2014, tous les articles de fourrure doivent être étiquetés de manière conforme à la nouvelle ordonnance. [florinoprea]
Depuis le 1er mars 2014, tous les articles de fourrure doivent être étiquetés de manière conforme à la nouvelle ordonnance. - [florinoprea]
Le Parti suisse pour les animaux (PSpA) a déposé mardi à Berne une pétition exigeant l'interdiction de l'importation de fourrures "issues de méthodes de torture". Le texte a récolté 28'870 signatures.

"La production de fourrure est une cruauté envers les animaux qui n'a pas son pareil", a estimé le PSpA lors d'une conférence de presse à Zurich. La pétition est soutenue par 10 organisations, dont la Fondation pour les animaux dans le droit, la Ligue suisse contre la vivisection et ProTier.

Pour le PSpA, les signatures récoltées "démontrent que la population suisse soutient les mesures contre la cruauté envers les animaux à fourrure". C'est par une interdiction totale que la Suisse "peut refuser d'être complice de cette immense souffrance".

Renoncer à acheter des produits avec de la fourrure

Le premier pas pour mettre fin à la souffrance des animaux à fourrure est de renoncer à acheter des produits avec de la fourrure, soulignent les pétitionnaires.

En 2014, la Suisse a importé 400 tonnes de fourrure de Scandinavie, de Pologne et de Chine. Presque tous ces produits proviennent de chasses problématiques, d'élevages utilisant des méthodes de torture ou de pièges particulièrement cruels, selon le PSpA.

ats/ptur

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L'obligation de déclaration est mal respectée

La pétition a été déposée alors que plusieurs interventions parlementaires dénoncent l'inefficacité de l'obligation de déclaration d'origine et de la manière dont la peau a été obtenue.

Les enquêtes montrent des manquements dans la déclaration des produits en fourrure. Sur 54 visites dans des magasins tels que PKZ, Jelmoli et Globus, 50 ont permis de mettre en évidence des erreurs dans les déclarations. Environ 15% des fourrures ne sont pas déclarées ou mal déclarées.

Même dans les cas où la déclaration est correcte, elle entretient la confusion. Ainsi, explique le PSpA, une "détention en meute" peut être comprise comme une détention selon l'espèce, alors qu'il s'agit de détention d'un groupe en cage, ce qui provoque un état de stress psychique et physique très élevé pour les animaux.