L'Allemagne soutient la Suisse dans sa démarche avec l'UE

C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis.

Angela Merkel a souligné l'importance des relations bilatérales entre la Suisse et l'Allemagne. Le point dans le 19h30:

Si le principe de la libre circulation des personnes n’est pas négociable, on sent que la volonté de dégager des marges de manoeuvre sur les modalités émerge, selon Andreas Schwab, eurodéputé allemand et membre de la CDU.

Son Interview:

Flickr - EPP Group

La Suisse et l’Allemagne vont trouver des solutions. Il reste à définir qui est responsable pour trouver des solutions. De notre point de vue c’est plutôt la Suisse.

Angela Merkel a promis de soutenir la Suisse face à l’Union européenne. Peut-on la croire?

L'avis de Thomas Borer, ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne:

Keystone - Alessandro della Bella

J'ai toujours dit qu'on allait trouver des solutions

Angela Merkel a souligné jeudi à Berne l'importance des relations bilatérales entre la Suisse et l'Allemagne. Elle s'est engagée à appuyer la Suisse dans ses discussions avec Bruxelles.

Pour le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter, c'est une étape importante. Son interview:

Keystone - Alessandro della Valle

L'Allemagne va chercher la voie de la solution plutôt que celle des problèmes

Décerné à la chancelière allemande Angela Merkel en 2009, le doctorat honoris causa de l'Université de Berne lui est remis en main propre six ans plus tard.

L'engagement de cette politicienne de formation scientifique pour la science, les femmes et la tolérance est notamment salué.

A une question évoquant la déclaration du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, selon lequel la crise des migrants était "un problème allemand", Angela Merkel a répondu que "l'Allemagne applique la convention de Genève, ni plus ni moins". Et de préciser que "cette convention est en vigueur partout en Europe".

Dans la lignée de ses déclaration des derniers jours, la chancelière allemande a encore souligné la nécessité d'instaurer des quotas d'accueil par pays européens, éventuellement en s'inspirant de la clé de répartition des requérants d'asile entre cantons en Suisse.

Elle a aussi défendu la création de centre d'enregistrement des réfugiés gérés par l'Union européenne aux portes de l'Europe, afin de pouvoir accueillir au mieux les personnes en détresse pour motifs humanitaires.

Angela Merkel salue la chaleur de l'accueil reçu à Berne avant d'évoquer les difficultés inhérentes à l'initiative "contre l'immigration de masse". La chancelière rappelle l'importance des relations entre l'Allemagne et la Suisse, que ce soit dans le domaine de la recherche ou des transports avec un tunnel comme le Gothard.

"Nous vous appuierons dans votre démarche face à la Commission européenne au fur et à mesure de l'avancée des discussions", s'est engagée Angela Merkel concernant les rapports entre la Suisse et l'UE.

"Si nous voulons continuer sur la voie bilatérale, ce chemin devra être encore renforcé notamment pour la recherche et les accès au marché notamment", affirme Simonetta Sommaruga.

"Je plaide pour la poursuite de la voie bilatérale mais sans nous cramponner à nos peurs", a encore précisé la présidente de la Confédération.

Simonetta Sommaruga entame sa conférence de presse en décrivant la relation parfois difficile avec "un grand frère" avant de souligner que l'Allemagne et la Suisse ressemblent désormais à deux soeurs qui ont eu aujourd'hui des discussions "amicales".

La chancelière allemande Angela Merkel et la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga donnent une conférence de presse retransmise en direct sur RTSinfo dès 14h30

Revoir l'intégrale de la conférence de presse:

Tapis roulés, drapeaux descendus... sur la place de la cathédrale de Berne, c'est déjà comme si rien ne s'était passé!

Après un entretien en tête-à-tête, Simonetta Sommaruga et Angela Merkel ont rejoint les autres conseillers fédéraux au Bernerhof pour un déjeuner de travail.

Et voilà à quoi cela ressemble quand la chancelière circule dans Berne...

Si les médias suisses suivent tous en direct la visite officielle d'Angela Merkel à Berne, le déplacement de la chancelière intéresse peu le web allemand. La plupart des médias - Die Zeit et Der Spiegel en particulier - consacre leur une à la question des réfugiés en Europe et, notamment, à la déclaration du chef de gouvernement hongrois Viktor Orban qui a qualifié la crise des migrants de "problème allemand".

La Frankfurter Allgemeine Zeitung consacre elle un article à la visite. Intitulé "Espoirs sur la chancelière", le texte revient sur le vote suisse du 9 février visant à limiter la libre circulation et les conflits qu'il a généré avec Bruxelles. Le quotidien conservateur semble toutefois dubitatif sur le soutien qu'Angela Merkel peut apporter à la Suisse dans ce dossier.

Alors que la chancelière allemande Angela Merkel et son homologue suisse, Simonetta Sommaruga, s'entretiennent en tête-à-tête à la maison de Watteville, le correspondant de la RTS à Berne revient sur les attentes de la Suisse par rapport à cette visite.

Il s'agit surtout de jauger à quel point l'Allemagne est prête à soutenir la Suisse face à l'UE"

La journaliste de La Première Esther Coquoz revient sur l'arrivée de la chancelière à Berne avec notamment le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, convaincu qu'il est "dans l'intérêt de l'Allemagne de trouver une solution avec la Suisse sur la libre circulation":

Keystone - Peter Schneider

Après l'hymne national allemand et suisse, Angela Merkel et Simonetta Sommaruga, passent les troupes en revue sur la place de la cathédrale de Berne.

Trois conseillers fédéraux sont également présents pour accueillir la chancelière au coeur de la capitale fédérale: Didier Burkhalter, Doris Leuthard et Johann Schneider-Ammann.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a accueilli Angela Merkel dès sa descente de l'avion sur la base militaire de Berne-Belp. La rencontre entre les deux femmes qui devraient évoquer la question migratoire est attendue comme le point d'orgue de cette visite officielle de la chancelière allemande.

Litige concret entre la Suisse et l'Allemagne, l'accord aérien dont dépend le développement de l'aéroport de Zurich pourrait évoluer à la faveur de la visite d'Angela Merkel à Berne.

A la suite du compromis trouvé entre les deux pays en 2012 et qui prévoit l'allongement des pistes pour modifier les approches et améliorer la sécurité, les travaux peuvent commencer à Kloten même en l'absence d'une ratification du texte par le Parlement allemand.

Berlin doit toutefois encore donner son feu vert au nouveau règlement d'exploitation de l'aéroport d'ici à la fin de l'année. Celui-ci prévoit de faire passer les avions le long de la frontière allemande, ce qui provoque la colère du Bade-Wurtemberg, directement concerné. Chargée des Transports, Doris Leuthard devrait toutefois essayer d'obtenir une réponse dans ce dossier, bloqué depuis des années.

>> Le résumé des enjeux par Rouven Gueissaz :

Keystone - Alessandro Della Bella

Longtemps critiquée pour son apparente insensibilité face à la situation des réfugiés, la chancelière allemande Angela Merkel a entamé depuis le début de la semaine un virage dans son discours sur la question migratoire, déclarant notamment: "Si l'Europe échoue sur la question, ce lien étroit avec les droits civils et universels sera cassé". Ou encore: "La crise des réfugiés va nous occuper plus que la Grèce".

Dans ce contexte, difficile d'imaginer que la chancelière n'évoque pas à Berne les vagues de réfugiés syriens, irakiens ou érythréens auxquelles la Suisse comme l'Union européenne est confrontée lors de sa rencontre avec Simonetta Sommaruga. Prônant la mise en place de quotas d'accueil de migrants par pays européens, sur le modèle de la clé de répartition entre les cantons en Suisse, la chancelière partage la vision de la conseillère fédérale en charge de Justice et Police sur l'asile.

Les deux femmes, dont la rencontre pourrait être un des points d'orgue de cette visite officielle, défendent également une réforme des accords de Schengen.

>> La clé de répartition suisse inspire l'Allemagne :

AP/Keystone - Markus Schreiber

Rien de neuf attendu sur la libre circulation

Dans un contexte bilatéral apaisé, et avec un intérêt renouvelé à l'égard de la Suisse - grâce notamment au rôle prépondérant de Didier Burkhalter dans la crise ukrainienne - la chancelière allemande risque fort de peu se prononcer sur l'avenir des relations de la Suisse avec l'Union européenne.

A ce chapitre, Angela Merkel pourrait bien se borner à rappeler que les 28 ne transigeront pas sur le principe de la libre circulation.

La chancelière allemande sera accueillie à midi par la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et par ses collègues du gouvernement Johann Schneider-Ammann, Doris Leuthard et Didier Burkhalter. Elle recevra les honneurs militaires sur la place de la cathédrale, au coeur de Berne, non loin du Palais fédéral.

Plusieurs entretiens sont ensuite prévus, permettant notamment d'aborder la politique européenne et les relations bilatérales entre la Suisse et l'Allemagne.

Visite à l'Université de Berne

La journée se terminera à l'Université de Berne où Angela Merkel prononcera un discours et remerciera l'institution pour le titre de docteur honoris causa qui lui a été décerné en 2009. La lauréate n'avait alors pas pu participer à la cérémonie de remise officielle.

Les visites de chanceliers allemands sont peu fréquentes en Suisse, la dernière remonte à 2008. Angela Merkel n'avait alors passé que quelques heures à Berne, et même pas au Palais fédéral.