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L'initiative UDC sur la primauté du droit suisse a le vent en poupe

L'initiative de l'UDC a été lancée en mars dernier. [Keystone - Peter Klaunzer]
L'initiative UDC sur la primauté du droit suisse a le vent en poupe / Le Journal du matin / 1 min. / le 7 juillet 2015
Quatre mois après le lancement de la récolte des signatures, l'initiative UDC pour l'autodétermination semble être un succès, au grand soulagement des élus du parti, malgré la complexité du texte.

Au moment du lancement de l'initiative "Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l’autodétermination)" en mars dernier, de nombreux UDC doutaient du succès de ce texte.

Aujourd'hui, le vice-président et coordinateur romand du parti Claude-Alain Voiblet est rassuré. Même les Romands sont apparemment prompts à signer l'initiative. L'UDC Vaud a ainsi récolté à elle seule plus de 5000 paraphes, soit plus que ce que la section doit fournir d'ici l'automne 2016.

Changement d'attitude chez les Romands

"On dit souvent les Romands frileux quand des textes sont un peu compliqués, et là effectivement, ce n'est pas le cas", constate Claude-Alain Voiblet. "On voit un changement de paradigme (…), d'attitude des Romands par rapport à l'Europe".

Car derrière ce texte, il y a la question de l'arbitrage des futures bilatérales renouvelées et surtout la Convention européenne des droits de l'homme - en contradiction avec des initiatives de l'UDC acceptées par le peuple dont celle sur le renvoi des criminels étrangers. 

L'influence de la relation Suisse-UE

"La relation entre la Suisse et l'Union européenne fait qu'aujourd'hui de dire que nous souhaitons que le droit suisse prime sur le droit européen et international est suffisant pour que les citoyens signent notre initiative", note encore Claude-Alain Voiblet.

Le sujet, en tout cas, permet de mobiliser en période électorale. Rappelons qu'à l'origine, l'UDC hésitait entre ce texte très juridique sur les juges étrangers et une initiative pour durcir le droit d'asile. Aujourd'hui, le doute semble avoir totalement disparu.

Stéphane Deleury/oang

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