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Préservatifs moins utilisés par les personnes contaminées au VIH

En France, les préservatifs sont désormais gratuits pour les jeunes (image d'illustration). [Garo - Phanie]
En Suisse, on estime qu'il y a entre 15'000 et 25'000 personnes vivant avec le VIH ou le sida. (Photo d'illustration) - [Garo - Phanie]
Les personnes contaminées par le VIH renoncent toujours plus souvent depuis 2009 à utiliser des préservatifs, selon une étude présentée mardi par l'Université de Zurich.

Depuis 2009, la part des gays infectés n'utilisant pas de préservatifs lors de rapports sexuels a triplé, passant de 5 à 15%.

Chez les hétérosexuels infectés, une personne sur trois renonçait au préservatif en 2013. En 2009, c'était seulement une personne sur cinq, soulignent les chercheurs de cette étude réalisée sur la base des réponses de 12'000 personnes infectées.

En cause, une déclaration de la CFPS

Pour les auteurs de l'étude, une position de la Commission fédérale du sida (CFPS) prise en 2008 pourrait en être la cause. Selon la CFPS, une personne infectée par le VIH et bénéficiant d'une thérapie antirétrovirale efficace ne transmet pas le virus lors de rapports sexuels si plusieurs conditions sont remplies.

Il faut notamment que la thérapie ait supprimé le virus dans le sang depuis au moins six mois et qu'elle soit suivie systématiquement. En outre, la personne ne doit pas être atteinte d'une autre infection sexuellement transmissible.

ats/sp

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La population a moins peur du VIH

Les chercheurs de l'Université de Zurich ont aussi une autre explication. La peur du VIH a diminué dans la population, car, grâce aux nouvelles thérapies disponibles dans les pays occidentaux, beaucoup moins de gens meurent du sida.

Le préservatif était en outre plus souvent évoqué autrefois dans les campagnes de prévention qu'aujourd'hui. Pour les scientifiques, c'est ce qui explique que le nombre de nouvelles infections ne diminue que lentement malgré les nombreuses campagnes.

On constate aussi une augmentation des maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, la gonorrhée ou la chlamydia entre 2009 et 2013, une hausse aussi explicable par un recours moins systématique au préservatif.