Dans la course au Conseil national cet automne, le mode de financement des campagnes des partis diffère fortement d'une section à l'autre. La facture la plus lourde sera présentée aux élus du Parti libéral-radical (PLR) bernois (20'000 francs), alors que les socialistes romands ne demandent aucune participation, selon des données collectées dans les cantons romands et à Berne par la RTS.
FRAIS IMPOSÉS PAR LES PARTIS AUX CANDIDATS AU NATIONAL
N'ont pas encore pris de décision: UDC/GE, Vert'lib'/GE, UDC/FR, PDC/BE, PBD/BE (pas de réponse).
Les sections qui ne demandent aucune participation: Vert'lib'/VD, PBD/VD, Verts/VD, PS/VD, PLR/GE, Verts/GE, PS/GE, PLR/VS, PS/VS, Verts/FR, PS/FR, UDC/JU, PLR/JU, PS/JU, Verts/NE, PS/NE, UDC/BE.
FRAIS IMPOSÉS PAR LES PARTIS AUX CANDIDATS AU ÉTATS
N'ont pas encore pris de décision: Vert'lib'/VD, Vert'lib'/GE, PDC/VS, Verts/FR, PDC/BE, PDB/BE (pas de réponse).
Les sections qui ne demandent aucune participation: Verts/VD, PS/VD, PLR/GE, Verts/GE, PS/GE, PLR/VS, PS/VS, PS/FR, UDC/JU, PLR/JU, PS/JU, Verts/NE, PS/NE, UDC/BE.
La démocratie ne s’achète pas
A gauche, la plupart des partis ne demandent aucune contribution, ni aux candidats, ni aux élus (hormis les Verts valaisans et bernois, ainsi que les socialistes bernois). "La démocratie ne s’achète pas", souligne le socialiste valaisan Gaël Bourgeois.
En revanche, une fois élus, Verts et socialistes doivent reverser une part substantielle de leurs jetons de présence: jusqu'à 18'000 francs par an pour un Vert vaudois.
Plus cher en cas d'élection
A droite, on considère généralement que la campagne a un coût, et que les candidats doivent y participer. Bon nombre de partis cantonaux exigent également un supplément en cas d’élection. La palme revient au PLR bernois (30'000 francs pour une candidature avec élection au Conseil des Etats), et au PDC fribourgeois (25'000 francs pour le même exploit).
Certains partis bourgeois exigent aussi une contribution annuelle de leurs élus, généralement plus faible qu'à gauche.
Il faut souligner l’investissement personnel en temps de la part des candidats
Au PLR, mieux vaut être candidat dans le Jura (candidature gratuite) que dans le canton de Vaud (4000 francs la candidature). Au PDC valaisan, on défend une logique de prestations offertes par le parti. Les candidats se voient proposer un pack de base qui se montera à 8000 francs au maximum. "Il comprend des affiches, des annonces dans la presse écrite, et des bannières", explique son président Serge Métrailler.
Les candidats peuvent ensuite se mettre d’accord sur des options payantes, comme l’envoi d’un tout ménage. "En plus de l’investissement financier, il faut souligner l’investissement personnel en temps de la part des candidats", souligne le président.
Laurent Dufour/vtom
Parfois interdite, la campagne "personnelle" divise
La question d’une campagne "personnelle" divise aussi les partis romands. Au PLR neuchâtelois, les élus s’engagent dans une charte à demeurer fair-play et à ne pas jouer en solo. "Il n’y a idéalement pas de campagne personnelle", indique la secrétaire générale Fanny Noghero.
Alors qu'une majorité de formations autorisent la démarche, qui s'ajoute parfois à des cotisations coûteuses, certains l’interdisent totalement, surtout à gauche.
Cotisation progressive au PDC vaudois
Le PDC vaudois invente quant à lui la cotisation progressive. Au-delà de la 10e place sur la liste électorale, la candidature est gratuite vu la faible chance d’être élu.
En tête de liste, Claude Béglé paiera 5000 francs sa candidature au National et 5000 francs sa candidature aux Etats. Son colistier Jacques Neirynck ne paiera qu une seule fois 5000 francs (pour les Etats), alors que les 2e et 3e de la liste principale au National débourseront 2500 francs chacun, pour la visibilité donnée en vue des prochains scrutins.