UDC, PLR et PDC proposent 13 mesures pour renforcer l'économie
Les partis de droite ont présenté vendredi durant une conférence de presse commune leurs solutions pour renforcer la place économique. Le PS a critiqué la "capitulation du PDC et du PLR face à l'UDC".
Pas de nouveaux impôts durant les cinq prochaines années, geler la création de postes à la Confédération, privilégier la main-d'oeuvre nationale: le PDC, le PLR et l'UDC se sont mis d'accord sur treize mesures visant à renforcer la place économique suisse face au franc fort.
Les présidents Toni Brunner (UDC), Philippe Müller (PLR) et Christophe Darbellay (PDC) ont déclaré devant la presse vouloir se battre ensemble "contre les réglementations excessives et un Etat croissant".
Gel des impôts fédéraux
La première mesure est "une mise en place rapide de la réforme de l'imposition des entreprises", alors que la deuxième est un rejet des nouveaux impôts fédéraux durant les cinq prochaines années (et de citer un impôt national sur les successions et les donations, un autre sur les gains en capital ou une taxe sur les transactions financières).
Les trois partis demandent également un gel des dépenses publiques au niveau de 2014. La Confédération ne doit plus créer de nouveaux postes entre 2016 et 2018.
Une marge de manoeuvre
Parmi les autres mesures (la liste complète ici) figure notamment une promotion de l'innovation, de la recherche et de la formation. Les trois partis évoquent une simplification des investissements dans les start-ups innovantes par le biais d'incitations fiscales.
Les présidents souhaitent en outre une votation populaire avant fin 2017 sur la Stratégie énergétique 2050, une baisse des coûts administratifs pour les entreprises ou encore un droit du travail plus flexible dans les régions touristiques.
>> Ecouter le débat entre Christian Levrat et Christophe Darbellay :
![Christophe Darbellay et Christian Levrat. [Keystone - Laurent Gilliéron]](https://img.rts.ch/articles/2015/image/m0qt7r-26051275.image?w=960&h=384)
Keystone - Laurent Gilliéron pym/boi
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Une "capitulation", selon Christian Levrat
Ces trois partis ont la majorité aux Chambres fédérales, ainsi qu'au gouvernement, mais former une telle alliance avant de débattre sur les objets en question remet notre démocratie de concordance en question, a commenté le président du PS Christian Levrat.
Le conseiller national a notamment critiqué l'attitude du PLR et du PDC: "Je suis très surpris que ces deux partis puissent trahir à ce point leur héritage historique."
Baisser les impôts et donner moins d'argent à la Confédération, c'est en somme la politique qu'ils défendent, a ajouté le Fribourgeois.
Les images de la capitulation du PLR et du PDC face à l'UDC de Christophe Blocher. pic.twitter.com/3Qg1jev1JA
— Christian Levrat (@ChristianLevrat) 27 Mars 2015