A la demande d'un procureur bernois, six personnes qui avaient manifesté le 11 octobre contre l'élection de Miss Suisse doivent se présenter pour un prélèvement d'ADN, rapporte jeudi le Blick. Une information confirmée au Bund par la police de la capitale.
Ces militants s'étaient retrouvés le soir du concours de beauté sur la Place fédérale pour protester contre le sexisme qui définit cet événement, selon eux. Non autorisé, le rassemblement avait mené à l'interpellation de 20 personnes, parmi lesquelles neuf jeunes socialistes.
Méthodes critiquées
Ces prélèvement ADN sont justifiés par la justice cantonale pour "participation à un sit-in" et "perturbation" d'un contrôle de police. Les militants s'étaient déjà plaints des méthodes des autorités et avaient jugé l'intervention "disproportionnée".
Le nombre de fiches ADN en main de la police a explosé ces dernières années, passant de 1800 cas en l'an 2000, à plus de 165'000 aujourd'hui, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral de la police (Fedpol).
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L'intervention policière sous enquête
La justice va se pencher sur l'intervention policière contre les manifestants. Les policiers avaient notamment arrêté et maintenu des mineurs en garde à vue durant plusieurs heures et procédé à des fouilles corporelles.