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"Il est trop tard pour exiger des contreparties importantes sur l’échange automatique d’information"

Jacques de Watteville, secrétaire d'Etat aux questions financières internationales.
Comment reprendre le dialogue avec l'Europe? / Forum / 13 min. / le 23 octobre 2014
Encore tabou il y a 10 ans, l'échange automatique d'informations se précise en Suisse. Mais pour avoir attendu, le pays s'y adaptera sans contrepartie, estime le secrétaire d'Etat Jacques de Watteville.

Evoquant la question de l'échange automatique d'informations, le secrétaire d'Etat aux questions financières Jacques de Watteville a rappelé - dans le cadre de l'émission Forum - que le Conseil fédéral a arrêté, le 8 octobre dernier, une stratégie de mise en oeuvre d'ici 2017-2018.

Une position qui sera annoncée lors du Forum mondial sur la transparence et l'échange de renseignements à des fins fiscales à Berlin la semaine prochaine, puis transmise au G20.

Chemin "vers la transparence"

"Nous sommes dans une phase de transition d'une période de très haute protection de la discrétion vers un monde beaucoup plus ouvert et transparent."

Ainsi, le secrétaire d'Etat reconnaît qu'il n'est pas exclu que de nouvelles affaires concernant les banques éclatent: "Il s'agit pour nous de gérer cette transition d'une manière telle que les intérêts de la place financière suisse ne soient pas affectés négativement."

"Il y a 10 ans, nous aurions obtenu des contreparties"

Le secrétaire d'Etat aux questions financières estime enfin que la marge de négociation avec les partenaires internationaux est plutôt mince. "Si nous avions été prêts à accepter l'échange automatique d'informations il y a 10 ans, nous aurions certainement obtenu des contreparties à ce moment."

Aujourd'hui, la Suisse n'a donc pas d'autres choix que de s'adapter aux standards internationaux. "On va vous punir si vous ne le faites pas. Par contre si vous anticipez les règles à venir, là vous pouvez négocier les choses", résume Jacques de Watteville.

jzim

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"La votation du 9 février pèse toujours dans nos relations avec l'Union européenne"

Interrogé sur les relations entre la Suisse et l'Union européenne, le secrétaire d'Etat aux questions financières Jacques de Watteville estime que la votation du 9 février pèse toujours dans les échanges avec l'UE.

"Le peuple suisse s'est prononcé sur un texte incompatible avec nos engagements internationaux et ceci se répercute dans nos relations avec l'Union européenne. Tant que ce problème ne sera pas réglé, beaucoup de dossiers resteront en suspens", a-t-il indiqué.