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La grève d'Air France devrait moins perturber le ciel suisse jeudi

La grève des pilotes d'Air France entre dans son quatrième jour jeudi.
La grève des pilotes d'Air France entre dans son quatrième jour jeudi.
Alors que le mouvement de grève des pilotes d'Air France se poursuit pour le troisième jour consécutif, la situation devrait quelque peu s'améliorer en Suisse jeudi, a indiqué mercredi la compagnie.

La grève massivement suivie à Air France ne montre pas de signes d'essoufflement, avec encore quatre avions sur dix prévus pour jeudi et des pilotes sourds à l'appel du gouvernement français à cesser leur mouvement. La situation devrait toutefois s'améliorer en Suisse.

Appel à arrêter la grève

"Il faut arrêter cette grève" qui "n'est pas comprise", a déclaré le Premier ministre français Manuel Valls. Auparavant, son ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait appelé l'entreprise "à quelques concessions".

Jeudi, quatre vols sur neuf seront assurés entre Genève et Paris, a informé Air France mercredi, soit deux de plus que la veille. Une liaison Zurich-Paris sera maintenue jeudi alors qu'aucun vol d'Air France n'avait décollé mercredi sur cette ligne.

La situation à Bâle devrait être la même jeudi que la veille, avec 8 vols sur 9 assurés par la compagnie française.

agences/mac

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Transavia à l'origine du conflit

Pour réagir à la concurrence toujours plus vive de transporteurs à bas coûts, le groupe AF-KLM souhaite développer la flotte de Transavia en France en attirant des volontaires d'Air France. Il veut aussi ouvrir de nouvelles bases Transavia en Europe dès 2015, avec des pilotes sous contrats locaux.

Or, selon une source interne d'Air France, le coût horaire des pilotes est 40% plus élevé chez Air France que chez Transavia.

En moyenne, les pilotes d'Air France sont payés entre 75'000 et 250'000 euros (de 90'000 à 300'000 francs), selon le grade, l'ancienneté et l'affectation.

Les négociations n'aboutissent pas

A l'origine du conflit, le développement de Transavia, la filiale à bas coût d'Air France. Le principal syndicat craint que le projet en l'état de la direction, avec des engagements locaux, n'entraîne un "pillage de l'emploi français".

Jusqu'à présent et malgré plusieurs séances de négociation, la direction n'a pas réussi à rassurer les pilotes sur ses projets. Le syndicat a notamment opposé une fin de non-recevoir à la proposition de la direction de limiter l'augmentation de la flotte à 30 avions d'ici à 2019, contre 37 initialement prévus.

Dernière proposition en date, celle de conclure avec les syndicats un accord sur le partage des activités de Transavia France, Hollande et Europe, jugée "pas acceptable" par le syndicat.