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Malgré le soutien des Romands, la caisse publique serait refusée

Les résultats du 2ème sondage.
Les résultats du 2ème sondage.
A dix jours des votations, 54% des Suisses s'opposent à la caisse maladie publique, toujours soutenue par les Romands, selon le 2e sondage SSR. L'initiative sur la TVA est rejetée par 46% des sondés.

L'initiative "pour une caisse publique d'assurance maladie" recule dans les intentions de vote, selon le deuxième sondage de l'institut gfs.bern rendu public mercredi.

A dix jours des votations fédérales du 28 septembre, le texte lancé par une vingtaine d'organisations et de partis, dont le Parti socialiste et les Verts, recueille 54% d'opinions défavorables, un chiffre en hausse de 3 points par rapport à la première enquête SSR publiée il y a un mois. Les sondés sont 38% à se déclarer tout à fait ou plutôt favorables à la caisse publique (-2 points). Et 8% des personnes interrogées restent indécises (-1 point).

Les résultats complets du 2e sondage

Oui majoritaire, mais en recul, en Suisse romande

Un Röstigraben semble se dessiner entre la Suisse alémanique et les cantons latins sur cet objet, même si le fossé se rétrécit quelque peu depuis la première étude. En effet, bien que le soutien à la caisse publique demeure majoritaire en Suisse romande (51%, -4 points) et au Tessin (51%, -2 points), le non gagne du terrain dans les deux régions linguistiques (respectivement +5 points à 35% et +2 points à 39%). De leur côté, les Alémaniques continuent de rejeter massivement la caisse publique (61% de non, +2 points).

Polarisation gauche/droite

L'initiative divise fortement les Suisses selon leur orientation politique. Les sympathisants du Parti socialiste (71%, +2 points) et des Verts (71%, +16 points) se déclarent très majoritairement en faveur du texte. A l'opposé, les personnes interrogées se déclarant proches des partis bourgeois le rejettent nettement. Même s'il recule légèrement (-3 points), le non atteint 65% pour les proches du PLR et de l'UDC. Chez les sympathisants démocrates-chrétiens, le rejet progresse de manière notable (+10 points à 63%).

L'évolution est particulièrement marquée chez les sondés se disant proches d'aucun parti. Lors du premier sondage SSR, le oui et le non étaient donnés à égalité (42%). Un mois plus tard, la caisse publique n'amasse plus que 33% d'opinions favorables, contre 59% d'avis défavorables.

Le non à l'initiative sur la TVA se renforce

A dix jours du vote, les sondés se disent majoritairement opposés à l'initiative de GastroSuisse "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" (41% d'avis favorables contre 46% d'avis défavorables). L'uniformisation du taux de TVA pour les plats servis au restaurant et ceux à emporter fait les frais de la baisse du nombre d'indécis (13%): alors que le oui reste stable par rapport au premier sondage, le non gagne pas moins de 12 points.

Oui au Tessin et à l'UDC

Selon le sondage, la Suisse italienne est la seule région linguistique où le texte recueille une majorité d'opinions favorables (49% de oui contre 36% de non). En Suisse alémanique, 48% des personnes interrogées rejettent l'initiative et 43% la soutiennent. Quatre sondés romands sur dix disent non, alors qu'ils sont 34% à accepter la réforme de la TVA. Plus d'un quart des Romands restent toutefois indécis.

Les sympathisants du PLR (54% de non, 36% de oui), du PS (53% de non, 34% de oui) et des Verts (52% de non, 34% de oui) rejettent l'uniformisation de la TVA dans la restauration. Parmi les proches du PDC, les opinions sont partagées avec 45% d'opinions favorables et autant d'avis défavorables. Avec 55% de oui (contre 36% de non), seuls les sympathisants de l'UDC acceptent clairement l'initiative de GastroSuisse.

>> Lire aussi les enjeux concernant les deux objets : La caisse maladie publique unique

La caisse maladie publique unique

La TVA unique dans la restauration

dk/cer

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La méthode

Le sondage de l'institut gfs.bern a été effectué par téléphone auprès de 1421 habitants ayant le droit de vote répartis dans toute la Suisse, entre le 6 et le 13 septembre. La marge d'erreur est de +/- 2,7%.