La Confédération soumettra les analyses des résultats des votations fédérales à un appel d'offres, a décidé mercredi le Conseil fédéral. L'institut gfs.bern et les universités de Zurich, Berne et Genève pourraient ainsi perdre un mandat juteux.
La Chancellerie fédérale conclura toutefois un contrat pour assurer la "transition harmonieuse" avec ces quatre partenaires historiques. Il sera limité à fin 2015, avec possibilité de le prolonger en cas de retard dans la procédure d'adjudication du nouveau système.
Polémique sur des erreurs de calcul
Pas question pour le Conseil fédéral de se passer de ces analyses pourtant déjà sujettes à polémique. La dernière en date affirmait que seuls 17% des Suisses de moins de 30 ans avaient participé au scrutin du 9 février. L'affirmation avait dû être corrigée après que plusieurs politologues avaient dénoncé un taux beaucoup trop bas. La démarche de la Confédération ne serait toutefois pas liée à ces erreurs de calcul.
ats/sbad
Contrat à échéance fin juillet
La Communauté de recherches Analyse VOX, qui regroupe l'institut gfs.bern, les universités de Zurich, Berne et Genève, effectue les relevés post-votations depuis 1987 sur mandat de la Confédération. Son contrat - renouvelable tous les quatre ans - arrive à échéance fin juillet.
La procédure d'appel d'offre portera sur la période 2016 à 2019. Elle devra avoir été menée à son terme l'an prochain.
La Communauté VOX salue la décision et a déjà annoncé qu'elle participerait à l'appel d'offres de la Chancellerie fédérale afin de poursuivre "la bonne collaboration".
Plus de 400'000 francs d'analyses en 2013
En principe, tout mandat portant sur plus de 230'000 francs doit être annoncé publiquement. En 2013, la Confédération a versé 411'480 francs pour l'analyse effectuée alors par l'institut gfs.bern dirigé par Claude Longchamp. Depuis 2010, ce montant s'élève à 1,2 million de francs.