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L'UDC se distancie toujours plus du bloc bourgeois, selon une étude

Les comparaisons des consignes de vote des partis politiques suisses il y a 30 ans et ces 5 dernières années. Capture d'écran Tages-Anzeiger. [Capture d'écran Tages Anzeiger.]
L'UDC en vert, le PDC en orange, le PLR en bleu et le PS en rouge. - [Capture d'écran Tages Anzeiger.]
Selon une étude du Tages-Anzeiger sur l'idéologie des partis politiques suisses depuis 30 ans, l'UDC s'est fortement éloignée du bloc bourgeois pour devenir nettement plus conservatrice.

Le Tages-Anzeiger, le Bund et le centre de recherches Sotomo de l'Université de Zurich ont dévoilé mardi les résultas d'une étude comparant  les consignes de vote données par les partis politiques suisses et cantonaux dans les années 1980 et aujourd'hui pour tous les référendums fédéraux.

Ces graphiques animés montrent un éloignement progressif de l'UDC du bloc bourgeois et des sections cantonales qui suivent davantage la ligne du parti national.

Une UDC plus conservatrice

Les graphiques placent les partis selon deux axes: droite-gauche et progressif-conservateur. Ils montrent la stabilité "idéologique" du PLR et du PDC durant ces 30 dernières années.

A l'inverse, l'UDC s'est nettement déplacée à droite et elle est désormais beaucoup plus conservatrice. Le Tages-Anzeiger note que c'est l'UDC qui s'est éloignée du bloc bourgeois et non l'inverse comme le parti le prétend.

Un rapprochement idéologique entre les Verts et le PS est également visible.

fxl

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Les partis cantonaux respectent la ligne

C'est sans doute l'un des effets du fédéralisme: les partis cantonaux ne suivent pas toujours la ligne du parti suisse.

Si dans les années 1980 ce positionnement était fréquent, désormais cette tendance n'est plus aussi courante et les sections cantonales sont désormais plus souvent alignées sur les choix opérés par la direction suisse des partis.

Certes, même s'il subsiste quelque sections cantonales "récalcitrantes" comme l'UDC thurgovienne, le PLR neuchâtelois ou encore les PDC bâlois, zurichois ou genevois, les partis cantonaux respectent désormais la ligne de leur parti politique.

Les caractéristiques régionales de l'UDC ont aussi en grande partie disparu. Aujourd'hui, la probabilité qu'une section cantonale ne suive pas la ligne du parti est de 4%. Au début des années 1990, ce taux était deux fois plus élevé.