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Possible retard de l'accord de libre-échange entre la Suisse et l'Inde

Selon Johann Schneider-Ammann, un salaire minimum aurait des conséquences néfastes sur le marché du travail et le partenariat social. [Alessandro della Valle]
Selon Johann Schneider-Ammann, il pourrait y avoir une signature "même si un secteur de l'économie n'est pas satisfait". - [Alessandro della Valle]
Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a laissé entendre samedi dans la presse alémanique que la question de la protection des brevets pourrait retarder l'accord de libre-échange avec l'Inde.

Les négociations entre la Suisse et l'Inde en sont à la dernière ligne droite, mais ont récemment subi un coup de frein. L'Inde ne veut pas d'une protection étendue de la propriété intellectuelle comme le conçoit l'industrie pharmaceutique helvétique.

Le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a indiqué samedi dans le "Tages-Anzeiger" et "Der Bund" qu'il pourrait faire accepter l'accord de libre-échange avec l'Inde même contre la volonté de l'industrie pharmaceutique. Selon le conseiller fédéral, la signature du texte pourrait toutefois avoir du retard.

Deux scénarios

Johann Schneider-Ammann prévoit deux scénarios. Si le texte passe, alors il y aura signature "et ce, au besoin, même si un secteur de l'économie n'est pas satisfait".

Si par contre les avantages de cet accord ne pèsent pas assez dans la balance, le statu quo prévaudra. "En cas d'échec, les négociations continueront avec le nouveau gouvernement", souligne le ministre libéral-radical.

ats/hend

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L'inquiétude de la pharma

Novartis et Roche ont récemment fait part de problèmes concernant la réglementation sur les brevets en Inde. La population indienne ne pouvant avoir accès à de nombreux médicaments occidentaux, trop chers, une industrie des génériques florissante s'est développée au cours des dernières décennies.

De son côté, l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux revendique moins de barrières douanières et de taxes à l'importation.

L'accord devrait d'ailleurs permettre de diminuer les protections douanières de 10,5%, selon Johann Schneider-Ammann.