Un comité attaque l'initiative "financer l'avortement est une affaire privée"

L'initiative "financer l'avortement est une affaire privée" risque de mettre la santé des femmes en danger sans que des économies substantielles soient réalisées, ont dénoncé mercredi des spécialistes de la santé et de l'éthique. Pour eux, il est faux de dire qu'il s'agit d'une affaire privée, car elle concerne la société.

Sans une prise en charge des coûts par l'assurance de base, les femmes les plus défavorisées seraient tentées de se tourner vers des offres bon marché mais médicalement douteuses, pouvant nuire à leur santé, selon Christine Sieber, de l'association "Santé sexuelle".

Taux stable

L'initiative ne permettrait pas de sauver des vies, comme elle n'en a pas tué davantage depuis 2002, selon le docteur Remo Osterwalder. En effet, le taux d'avortement en Suisse est resté stable, même après l'entrée en vigueur de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse.

Les initiants, issus des milieux chrétiens-conservateurs, évaluent les économies entre 8 et 20 millions des francs par an. Le Conseil fédéral parle lui de huit millions.

ats/pym