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La presse française ironise sur le dernier exercice de l'armée suisse

Compagnie d'infanterie de l'Armée suisse. [Christian Beutler]
Pour l'opération baptisée "Duplex-Barbara", les soldats ont dû se projeter dans une Europe décimée par une longue dépression. - [Christian Beutler]
Les médias hexagonaux relatent lundi avec malice le dernier scénario d'entraînement de l'armée suisse, qui a simulé l'attaque d'une France surendettée.

Le scénario du dernier exercice des Brigades blindées "Stabilo Due", détaillé par Le Matin Dimanche, amuse beaucoup les médias français.

Pour cette opération baptisée "Duplex-Barbara", les soldats ont dû imaginer la résistance à une invasion fictive menée par "Saônia", un micro-Etat ruiné correspondant à l’actuel Jura français.

En France, pays où la conscription est souvent perçue comme obsolète en soi, ce scénario pour le moins original n'a pas tardé à susciter les commentaires.

"Imagination débordante"

Le Monde salue "l'imagination débordante" de l'état-major suisse, et rappelle que le précédent exercice militaire, Stabilo Due, avait aussi fait beaucoup parler de lui l'année dernière.

"Cocasse" pour France TV Info, digne du dernier "blockbuster vidéoludique" pour France 24, "farfelu" pour L'Est Républicain... Moins que l'idée d'une déroute financière de la France, c'est surtout celle d'une guerre avec le voisin helvétique qui paraît improbable:

"Une France (...) éclatée qui, soudain, s'en prend à... la Suisse", raille France TV Info. "Interdit de rire", persifle de son côté Rue 89, ajoutant: "Rappelons que la Suisse est un pays neutre, sauf... pour les banques."

Considérations géographiques

Les journaux des régions concernées par ce plan fictif s'attachent quant à eux davantage aux détails: ainsi, Le Bien Public s'intéresse à la "Brigade de Dijon", une organisation paramilitaire qui menacerait d’envahir la Suisse.

"On distingue clairement Dijon, Besançon ou encore Pontarlier, puis la frontière et les flèches mimant l’invasion par trois points du Haut-Doubs en direction de Neuchâtel et Lausanne", décrit pour sa part un Est Républicain stratège.

Pauline Turuban

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