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Le Conseil fédéral défend la pièce de 5 centimes

Les pièces de 5 centimes ne sont pas mortes. [Georgios Kefalas]
Les pièces de 5 centimes ne sont pas mortes. - [Georgios Kefalas]
Le Conseil fédéral refuse de relancer le débat sur la disparition du sou, estimant que la mise hors cours coûterait trop cher et ne correspondrait pas au souhait de la population.

La disparition de la pièce de 5 centimes entraînerait des coûts trop élevés pour une monnaie encore très appréciée et dont un milliard d'exemplaires circulent, estime le Conseil fédéral. Ce dernier refuse donc de relancer un débat qui s'était soldé en 2005 sur un échec.

L'idée de supprimer le sou a été relancée par le conseiller national Roland Büchel (UDC/SG) selon qui la pièce de 5 centimes bourre inutilement les porte-monnaies.

Baisse des prix

L'élu pense en outre que sa disparition pourrait même faire baisser les prix de certains produits: ce qui coûte aujourd'hui 9,95 francs se paierait 9,90 francs et non 10, fait-il valoir.

Contrairement à ce que pense Roland Büchel, la frappe du sou ne coûte pas plus que la valeur de la pièce, souligne le Conseil fédéral dans sa réponse publiée vendredi.

Coûts importants

La disparition de la pièce de 5 centimes engendrerait des dépenses uniques de 35 à 50 millions de francs pour le rachat des piécettes par la Confédération. Elle provoquerait par ailleurs des frais de logistique considérables pour la Banque nationale, les banques commerciales et les caisses publiques (Poste, CFF).

Sans compter les coûts supplémentaires pour la destruction des pièces et ceux que devront assumer les particuliers, notamment dans le commerce de détail, pour la modification des systèmes informatiques.

ats/ptur

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Sou apprécié

En 2005, l'idée lancée par le ministre des finances Hans-Rudolf Merz de supprimer le sou avait provoqué une levée de boucliers, poussant le Conseil fédéral à faire marche arrière.

"Rien n'indique que l'économie et la population réserveraient un autre accueil à la mise hors cours aujourd'hui", note le gouvernement. En témoigne la quantité de pièces commandées chaque année par la Banque nationale.