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Six suspects du viol de la Suissesse en Inde placés en détention

Inde : Le procès des accusés du viol d'une Suissesse débute
Le procès des accusés débute / 12h45 / 1 min. / le 18 mars 2013
Les six hommes arrêtés après le viol d'une campeuse suisse dans le centre de l'Inde resteront en prison au moins jusqu'à mardi, a indiqué la police lundi, alors que certaines voix ont évoqué "une part de responsabilité" du couple de touristes.

Six Indiens ont comparu lundi devant un tribunal de l'Etat du Madhya Pradesh après le viol collectif d'une campeuse suisse dans le centre du pays. Ils vont rester en prison jusqu'à mardi au moins, a précisé un porte-parole de la police.

Quatre hommes sont poursuivis pour viol en réunion, avait précisé auparavant un responsable de la police du Madhya Pradesh, M. L. Dhody, les deux autres "n'ont fait qu'assister à la scène".

Tous sont poursuivis pour vol

Tous les accusés sont poursuivis pour vol: selon la police, le groupe a volé un ordinateur, un téléphone portable et 10'000 roupies (174 francs) en dévalisant la tente du couple.

La victime, 39 ans, a indiqué à la police avoir été violée par quatre hommes tandis que deux autres étaient présents lors de l'agression vendredi soir, dans une zone boisée reculée de cet Etat du centre du pays.

Cette touriste et son mari, qui circulaient à vélo à travers l'Inde, étaient en train d'installer leur tente quand plusieurs hommes ont attaqué le couple, attaché l'homme et violé sa femme en sa présence. Ils ont aussi volé des effets personnels.

Violences faites aux femmes négligées

Le viol collectif dont a été victime une touriste suisse qui faisait du camping dans l'Etat reculé du Madhya Pradesh, au centre de l'Inde, relance la polémique sur le sérieux de la police indienne et la place réservée aux agressions faites aux femmes.

Plusieurs déclarations accusant la victime d'avoir une part de responsabilité dans l'agression dont elle a été victime n'ont pas manqué de faire réagir en Inde comme à l'étranger.

Un porte-parole de la police indienne, l'inspecteur Avnesh Kumar Budholiya cité par le journal britannique The Independent, a d'abord provoqué la colère dimanche, en suggérant que les touristes étaient en partie responsables de l'agression dont ils ont été victimes.

"Les touristes ne connaissent pas les règles"

Selon lui, "personne ne s'arrête là-bas". "Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment", a-t-il encore déclaré, ajoutant: "Il y avait un poste de police sur le chemin de l'endroit où ils campaient. Ils auraient dû s'y arrêter et demander où dormir".

C'est ensuite le ministre de l'Intérieur du Madhya Pradesh, Uma Shankar Gupta, qui a blâmé la touriste suisse sur la chaîne indienne Times Now. "Les touristes ne connaissent pas les règles. Quand ils viennent ici, ils doivent informer la police locale de ce qu'ils comptent faire dans la région. Ainsi, nous pouvons assurer leur sécurité», a-t-il notamment déclaré.

agences/jgal

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Les suspects montrés à la télévision

Dimanche soir, la police indienne a exposé à la télévision les cinq hommes poursuivis pour l'agression de la touriste suisse et de son mari, des paysans âgés de 20 à 25 ans.

Ils sont apparus à l'image la tête couverte d'un linge noir, alignés dans une pièce d'un commissariat du district de Datia.

Repos à l'ambassade de Suisse

Après avoir été examinée dans un hôpital local, la femme et son mari, 30 ans, ont quitté la région et étaient à présent à New Delhi.

Ils se reposent dans les locaux de l'ambassade de Suisse, a indiqué dimanche le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Le couple s'est dit prêt à coopérer pleinement à l'enquête et resteront en Inde pour le moment.

Les deux Suisses se rendaient au célèbre mausolée du Taj Mahal, à Agra, dans le nord, l'un des principaux monuments touristiques de l'Inde.