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Les Suisses sous-estiment l'importance d'une alimentation équilibrée

Les jeunes ne font pas toujours les choix les plus sains en matière d'alimentation.
Vladimirs Poplavskis
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Depuis quelques années, les repas pris hors domicile, les plats précuisinés et les produits prêts à l'emploi sont de plus en plus prisés. - [Vladimirs Poplavskis]
Les Suisses consomment autant de calories qu'il y a trente ans, mais bougent nettement moins. Si les Helvètes connaissent les bons comportements alimentaires, ils rechignent à les adopter. Cette habitude pèse sur les coûts de la santé.

Les Suisses sont au courant des principales recommandations en matière nutritionnelle mais ils sous-estiment l'importance d'une alimentation équilibrée. Un tiers de la population n'y prête aucune attention, selon le 6e rapport sur la nutrition en Suisse (RNS) présenté mardi par le conseiller fédéral Alain Berset.

La population n'applique pas suffisamment les recommandations alimentaires, selon ce rapport publié à Berne devant la presse.

Toujours moins d'activité physique

En outre, depuis quelques années, les repas pris hors domicile, les plats précuisinés et les produits prêts à l'emploi sont de plus en plus prisés. Or ce type d'alimentation est très riche en graisses, en sel et en sucre.

Ainsi, près de 30% de la population ne prête aucune attention à son alimentation. Ce sont principalement des hommes, des jeunes et des personnes dont le niveau d'éducation est bas. Les Suisses consomment tout autant de calories qu'il y a trente ans alors que leur activité physique n'a cessé de diminuer.

Intolérances alimentaires en hausse

Enfin, il faut s'attendre à une augmentation des intolérances alimentaires en raison de la progression des allergies croisées entre pollens et aliments.

ats/lgr

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Carences alimentaires

Parmi les nutriments énergétiques, on observe une légère tendance à la hausse en ce qui concerne les acides gras poly-insaturés.

La consommation de protéines, de lipides et de glucides se situe dans les fourchettes recommandées, même si les lipides touchent la limite supérieure.

Des carences en vitamine D et en acide folique subsistent. A signaler également que, la consommation de la vitamine B1, du magnésium et du fer n'est que très légèrement supérieure à l'apport pondéré recommandé.

Le rapport relève encore que près d'un cinquième des personnes admises à l'hôpital souffrent de carences alimentaires. Celles-ci sont également fréquentes dans les foyers ou chez les personnes bénéficiant de soins à domicile.

Connaissances "insatisfaisantes"

Le rapport note que la majorité des individus n'atteint pas le nombre de portions de fruits, de légumes, de lait et de produits laitiers recommandé par la Société suisse de nutrition.

Les connaissances en matière de nutrition ont une certaine influence sur le comportement des consommateurs, mais elle n'est "pas très marquée".

Les femmes, les personnes ayant une bonne formation et celles d'un certain âge prennent davantage conscience de l'importance de l'alimentation pour la santé.

D'une façon générale, les données disponibles sur la situation nutritionnelle en Suisse sont jugées "insatisfaisantes" et l'image qu'elles donnent est "rudimentaire".

Impact sur les coûts de la santé

Ce comportement se répercute sur la santé: le nombre de personnes en surpoids ou obèses demeure élevé, tant chez les adultes que chez les enfants.

Il provoque aussi des maladies, comme le diabète et, partant, fait augmenter les coûts de la santé.