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Quatre nouveaux parcs régionaux reconnus "d'importance nationale"

Le Parc naturel du Doubs, un outil de développement. [Gaël Klein]
Le Parc naturel du Doubs, un outil de développement. - [Gaël Klein]
Les parcs régionaux romands du Doubs, du Jura vaudois, de Pfy-Finges et le parc grison de Beverin, reconnus jeudi "d'importance nationale", recevront une manne financière fédérale dès janvier 2013.

Les parcs régionaux du Doubs (JU/NE/BE), du Jura vaudois (VD), de Pfyn-Finges (VS) et de Beverin (GR) ont obtenu le label "d'importance nationale". Ils entreront ainsi en phase de gestion et recevront la manne fédérale dès janvier 2013, pour une première période de dix ans.

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a accepté les demandes déposées au début de l'année, a indiqué jeudi le Réseau des parcs suisses. Ce feu vert est toutefois assorti de conditions. Pour le parc du Doubs et celui de Beverin, les plans directeurs cantonaux doivent encore être adaptés et acceptés par le Conseil fédéral, précise l'OFEV.

11% de la surface nationale

Les nouveaux parcs comprennent 71 communes et s'étendent sur une surface de 1473 kilomètres carrés - soit 3,5% du territoire national. Avec une superficie équivalente à celle du lac Léman, soit 531 kilomètres carrés, le parc du Jura vaudois est le plus vaste de ces territoires. Le parc du Doubs regroupe le plus d'habitants: 60'000 personnes vivent sur les 293 kilomètres carrés concernés, ce qui se rapproche de l'aire du canton de Genève. La surface totale des quinze parcs que compte la Suisse est d'environ 4.700 m2, ce qui représente près de 11% de la superficie du pays.

Les critères pour prétendre au titre de "parc naturel régional" sont relativement larges. "La porte d'entrée, c'est la richesse naturelle et paysagère", souligne Carlo Ossola, de l'OFEV.

Chaque parc se fixe ensuite des objectifs dans le domaine du développement durable. Les projets varient donc considérablement d'un parc à l'autre. Contrairement aux parcs nationaux, il n'y a pas de restrictions particulières pour les habitants ou les touristes.

Après les dix premières années, la Confédération contrôlera si un parc a atteint ses buts et s'il remplit toujours les conditions pour mériter son statut. Les communes devront aussi voter pour savoir si elles veulent s'engager pour une nouvelle période de dix ans.

Enveloppe annuelle de 10 millions de francs

Ces quatre parcs viennent s'ajouter aux onze qui sont déjà en phase de gestion. On compte parmi ceux-ci dix "parcs naturels régionaux": Chasseral (NE/BE), Gruyère Pays-d'Enhaut (VD/FR), Ela (GR), Binntal (VS), "Parc jurassien" (AG/SO), Diemtigtal (BE), Thal (SO), Gantrisch (BE/FR), Val Müstair (GR) et Entlebuch (LU). Cette liste est complétée par un parc appartenant à une autre catégorie: le "parc naturel périurbain" de Zurich-Sihlwald.

La Confédération dispose d'une enveloppe de 10 millions de francs par an pour soutenir les 15 parcs en gestion. Il faut en outre encore mentionner le Parc national suisse (GR), qui fêtera ses cent ans en 2014. Celui-ci ne dépend pas de la nouvelle législation mais correspond dans les grandes lignes au statut de "parc national" prévu dans l'ordonnance de 2007.

agences/jgal

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Les parcs nationaux, un grand défi

"Le grand défi des parcs suisses pour les prochaines années" sera précisément la création de parc nationaux, souligne le Réseau des parcs suisses.

Deux projets sont en phase de création: le parc de l'Adula (GR/TI) et celui du Locarnese (TI). Leur mise sur pied est plus exigeante que celle des parcs régionaux. Leur territoire doit notamment être muni d'une zone centrale où l'impact humain est réduit au minimum et la nature évolue librement.

Les restrictions ne seront cependant pas aussi importantes que dans le Parc national suisse situé en Engadine. Il sera possible d'exploiter des alpages traditionnels et de pratiquer la chasse afin de réguler la population de certaines espèces.

En outre, la zone périphérique des nouveaux parcs nationaux, avec ses villages "se veut un modèle de développement durable où l'activité économique est explicitement souhaitée".

Les demandes d'entrée en gestion seront déposées à l'OFEV en 2015. La population devra voter d'ici là, déterminant la réussite où l'échec des projets.