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Affaire Metalor: sévères réquisitoires en France

Les lingots de Metalor
Le butin est maintenant évalué à 27 millions de francs au cours actuel.
Des peines allant de sept à 22 ans de réclusion criminelle ont été requises mardi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône (F) à l'encontre de cinq personnes accusées du vol de 668 kilos d'or au siège de Metalor à Marin (NE) en 2004. Les accusés sont issus du milieu corse.

"C'est un crime
d'argent, d'or, un crime de cupidité. Il n'y a pas mille façons pour solliciter
une peine adoucie, il faut rendre cet or et passer des aveux. Les aveux ne sont
pas venus et l'or est resté introuvable", a souligné l'avocat général
Pierre Cortes lors de son réquisitoire, qui a duré huit heures.

A l'encontre d'Ange-Philippe
Dominici, 40 ans, le cerveau présumé du casse perpétré le 25 janvier 2004 à
Marin, Pierre Cortes a requis une peine de 18 à 20 ans de réclusion criminelle. Elle
est assortie d'une période de sûreté des deux-tiers et 150'000 euros d'amende.

Sévérité contre un récidiviste


La peine la plus lourde, 22 ans de réclusion avec période de sûreté des deux-tiers
et 150'000 euros d'amende, a été requise à l'encontre de Porphyre Dominici, 60 ans.
Celui-ci n'a aucun lien de parenté avec son comparse. La lourdeur de sa peine s'explique
par sa situation de récidiviste: il a déjà été condamné dans le passé à des
peines de 13 ans et 17 ans de prison pour braquages.

Pour les trois autres
accusés, l'avocat général a réclamé respectivement sept, dix et douze ans de
réclusion, ainsi qu'une amende de 10'000 euros contre le dernier. Il leur
reproche d'avoir transporté le butin de la région lyonnaise, où il avait été
dissimulé, en Corse.

Le butin, évalué à huit millions d'euros au moment des
faits, en vaut 21 millions (27 millions de francs) au cours actuel de l'or, a souligné Pierre Cortes. Le
verdict est attendu jeudi après les plaidoiries de la défense.

ats/cab

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Volet suisse terminé

Les cinq protagonistes suisses du braquage perpétré en janvier 2004 chez Metalor ont écopé de peines de deux à huit ans de réclusion en mars 2006.

La Cour d'assises de Neuchâtel les a reconnus coupables de brigandage aggravé ou de complicité de brigandage.

Un sixième accusé, dont la Cour d'assises a reconnu le rôle secondaire, a été acquitté dans le cadre de cette affaire.