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George, le nouveau magazine féminin

George sera distribué gratuitement lundi dans plusieurs villes. [georgemag.ch]
George sera distribué gratuitement lundi dans plusieurs villes. [georgemag.ch]
A l'occasion de la journée internationale des femmes, la presse féminine romande s'enrichit d'un nouveau titre, "George - Le magazine de celles qui dépassent les bornes". Le journal se veut beau à regarder, décalé et ouvert sur le monde.

Conçu par une équipe de bénévoles, "George - Le magazine de
celles qui dépassent les bornes", se veut beau à regarder, décalé
et ouvert sur le monde. Le magazine est né de la rencontre de la
rédactrice en cheffe, Virginie Thurre, avec les graphistes de
Monokini, raconte Nathalie Imhof, membre de cet atelier. "L'idée
était de trouver un support permettant d'avoir du contenu, engagé,
pas ennuyeux et formellement séduisant."

"George", à la fois masculin et féminin

Pour son lancement, "George" sera distribué gratuitement lundi à
Lausanne, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Delémont, Porrentruy,
Fribourg et Sion. La ville de Genève n'a pour sa part pas autorisé
cette action.



Tiré à 3000 exemplaires, le numéro sera aussi téléchargeable sur
le site internet du magazine. Les suivants seront en vente au prix
de 10 francs. "George" paraîtra tous les quatre mois. Une trentaine
de personnes, venues de toutes la Suisse romande, ont contribué à
la naissance du magazine. Parmi celles-ci, "cinq garçons", précise
la graphiste. Pour l'instant, toute l'équipe est bénévole.



Quant au choix du titre, "c'est un prénom à la fois masculin et
féminin", explique Nathalie Imhof. S'il renvoie à l'écrivain George
Sand, c'est aussi un clin d'oeil à son homonyme américain pour son
côté iconoclaste. "George" se décrit comme une "publication
actuelle et sans fausse pudeur qui met en lumière les femmes
affirmées dans leurs diversités". "On n'a pas envie de parler
d'exploits, mais d'héroïnes au quotidien", précise Nathalie Imhof.
Le numéro propose ainsi le portrait d'une ébéniste.

"Soutiens George"

Les génitrices de "George" se défendent de marcher sur les
platebandes de la revue féministe "L'EmiliE". L'équipe a "un énorme
respect pour les pionnières", selon Virgine Thurre, mais "on ne se
réclame pas du militantisme féministe et notre ligne est plus
ludique," explique Nathalie Imhof.



Quant au ton, il se veut résolument décalé. Un côté "gag" assumé
jusque dans la récolte de fonds. Pour rentrer dans leurs frais et
assurer l'impression du numéro zéro, ses conceptrices ont lancé des
soirées "Soutiens George". Mais tous les sujets ne prêtent pas à
rire. Le numéro zéro propose par exemple un reportage sur un centre
pour femmes victimes de violences en Mauritanie. Pour Nathalie
Imhof, "relayer des informations venues d'ailleurs permet de mettre
en perspective ce qui se passe ici."



ats/hof

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