Publié

Le portrait d'Eveline Widmer-Schlumpf

Eveline Widmer-Schlumpf allait-elle dire oui ?
La nouvelle conseillère fédérale siège au gouvernement grison
Eveline Widmer-Schlumpf, 51 ans, jouit d'une réputation sans tache, au point qu'un journal alémanique titrait, en 2000: «pour ainsi dire parfaite». Ses compétences à la tête des finances grisonnes et de la Conférence des directeurs des finances sont reconnues loin à la ronde.

Première femme élue, en 1998, au
Conseil d'Etat grison, et cela avec le meilleur résultat, l'avocate
Eveline Widmer-Schlumpf, semble ne pas avoir de défaut. "Appréciée,
sympathique, reconnue, connaissant ses dossiers", lit-on au fil des
portraits publiés ces dernières années.

Fait rare, Eveline Widmer-Schlumpf avait même eu droit à une
"standing ovation" devant le Grand Conseil lors de son accession à
la présidence du gouvernement (2001 et 2005). Un seul défaut lui
est attribué, en catimini: une fois son opinion faite, elle agirait
un peu comme si elle détenait la vérité absolue. Elle-même dit
avoir dû apprendre à maîtriser ses émotions lors de débats
difficiles au Grand Conseil.



Aide de bureau à 4 ans Fille de l'ancien conseiller fédéral Leon
Schlumpf (en fonction de 1979 à 1987), Eveline Widmer-Schlumpf
faisait ses devoirs, enfant, dans le cabinet d'avocat de son papa.
"Entre 4 et 5 ans, elle a été ma plus jeune aide de bureau",
rappelait l'ancien ministre des transports dans la Südostschweiz en
2004.

Droits des femmes

Elle-même appréciait particulièrement les promenades du dimanche
avec des discussions très politiques sur les événements en Europe.
Elle s'est trouvée sur la même longueur d'ondes que son père lors
de la bataille pour le droit de vote des femmes, elle, adolescente,
manifestant dans la rue.



Eveline Widmer-Schlumpf, ministre des finances cantonales depuis
1998, effectue actuellement sa troisième et dernière législature.
Elle a du reste ramené les finances cantonales dans le noir. Depuis
2001, elle préside également la Conférence des directeurs cantonaux
des finances et est devenue, à ce titre "la madame fiscalité" des
cantons.



En 2004, elle s'était faite remarquer par le référendum mené avec
succès avec les cantons contre le paquet fiscal. Un exemple sans
précédent de résistance cantonale contre la Berne fédérale. Malgré
le référendum, Eveline Widmer-Schlumpf a réussi à maintenir un bon
climat avec Berne. Hans-Rudolf Merz, grand argentier fédéral, dit
d'elle qu'elle "garantit les bonnes relations".



ats/cab

Publié

Vie familiale chargée

Née le 16 mars 1956, Eveline Widmer-Schlumpf est mariée et a trois enfants, deux filles de 24 et 22 ans et un fils de 17 ans.

Pour beaucoup, elle passe pour un modèle de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.

Elle a étudié le droit à Zurich, où elle a obtenu un doctorat en 1990. Devant le parlement cantonal, Eveline Widmer-Schlumpf est rapide à la réflexion et vive dans la rhétorique.

Relations détendues avec l'UDC suisse

Au début 2007, Eveline Widmer-Schlumpf décrivait ses relations avec l'UDC suisse comme "détendues", car, disait-elle à l'Argauer Zeitung, elle peut s'y exprimer comme elle veut, tout en ayant le soutien de son parti cantonal, traditionnellement plus libéral.

Elle s'était opposée à son parti sur le paquet fiscal notamment.