Un quatrième comparse est en fuite. Agés de 28, 30 et 38 ans,
les accusés sont originaires de la région de Bacau, en
Roumanie.
En octobre 2004, avril 2005 et mars 2006, ils seraient venus en
Suisse pour y commettre plusieurs vagues de retraits frauduleux.
Ils auraient sévi à Lausanne, Bussigny (VD), Aigle (VD), Martigny
(VS) ainsi que dans plusieurs villes de Suisse alémanique.
Plus de cent victimes
Parmi les 109 victimes enregistrées, plusieurs ont retiré leur
plainte. Remboursées par les banques, la plupart des personnes
concernées ont renoncé à se constituer partie civile au procès.
Seules trois d'entre elles se sont présentées à l'audience.
Devant la Cour, les accusés n'ont admis que les faits établis avec
certitude durant l'enquête, notamment sur la base de photographies
prises par les distributeurs de billets. Même dans les cas
reconnus, ils ont cherché à minimiser leur rôle, se faisant passer
pour de simples chauffeurs ou complices du quatrième larron,
toujours en fuite. Le jugement est attendu vendredi.
ats/hof
Le "skimming"
Le procédé utilisé par les malfrats, appelé «skimming», consiste à apposer un faux lecteur de cartes sur celui d'un bancomat.
Ainsi recueillies, les données figurant sur les pistes magnétiques des cartes bancaires des clients sont ensuite enregistrées sur d'autres cartes munies d'une bande magnétique.
Pour obtenir le code PIN des utilisateurs, les accusés utilisaient une caméra vidéo, elle aussi apposée sur les distributeurs.
En possession des données informatiques des cartes et des codes PIN, les malfrats pouvaient alors s'en servir comme s'ils détenaient les originales.