Publié

Géothermie à Bâle: 4e séisme en 5 semaines

Climat, Mühlemann et Hingis
Les installations du projet "Deep Heat Mining" à Bâle
La terre a de nouveau tremblé mardi à 01h09 du matin dans la région de Bâle. La secousse a atteint une magnitude de 3,2 sur l'échelle de Richter et s'est produite au même endroit que celles du 8 décembre et du 6 janvier.

Ce troisième séisme en un peu plus d'un mois est lui aussi lié
au projet de centrale géothermique situé dans le quartier de
Petit-Huningue, a indiqué le Service sismologique suisse. Selon
lui, d'autres séismes peuvent encore se produire jusqu'à ce que
l'eau injectée dans la roche en profondeur n'exerce plus de
pression.

Pas de panique cette fois

Une septantaine de personnes ont cette fois appelé la police ou
les pompiers après la secousse sismique. Toutefois, aucun dégât n'a
encore été annoncé, selon le Département de la sécurité de
Bâle-Ville. En général, les séismes de cette amplitude ne causent
pas de gros dommages, mais sont nettement ressentis dans les
environs de leur épicentre.



Le premier séisme du 8 décembre, d'une magnitude de 3,4, avait
encore semé la panique dans la population. Les autorités avaient
reçu près de 1000 appels d'habitants effrayés. Une quarantaine
d'annonces de dommages leur sont parvenues.



Un second séisme d'une amplitude légèrement supérieure à 3 s'est
aussi produit le 6 janvier, sans compter les nombreuses secousses
d'intensité entre 2 et 2,7.

Protestations côté français

Le député-maire de Saint-Louis (Haut-Rhin), Jean Ueberschlag
(UMP), a exigé l'arrêt définitif des "expériences" géothermiques à
Bâle, responsables selon lui de nombreux dégâts aux biens.



"On n'a pas le droit de jouer à pile ou face la sécurité de nos
populations", a-t-il écrit la semaine dernière dans une lettre
adressée au préfet du Haut-Rhin et aux autorités suisses.



afp/tac

Publié

Décision fin janvier

Les tremblements ont été provoqués par l'injection d'eau sous pression à 5 km de profondeur afin d'augmenter la perméabilité de la roche.

La société Geopower a depuis stoppé ces travaux et livré le 5 janvier un rapport détaillé au Conseil d'Etat de Bâle-Ville.

Le gouvernement cantonal doit décider fin janvier de l'avenir du projet de centrale géothermique «Deep Heat Mining», la première de Suisse, qui doit alimenter 2700 ménages en chauffage et 10'000 autres en électricité.

100'000 francs par jour

L'arrêt des travaux occasionne chaque jour des surcoûts de plus de 100'000 francs, payés par les partenaires du projet, dont Axpo et les cantons des deux Bâle, de Zurich, de Genève et du Tessin.

Au total, ceux-ci ont déjà investi près de 60 millions de francs dans le projet budgeté à 80 millions au total.