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Affaire Covassi: Hani Ramadan porte plainte

La Taupe, en fuite, craint aussi bien les autorités suisses que les musulmans
L'affaire entourant le Centre islamique de Genève rebondit
Hani Ramadan a porté plainte auprès de la justice genevoise dans le cadre de l'affaire de la "taupe" Claude Covassi. Le directeur du Centre islamique de Genève désire savoir si les services secrets suisses ont tenté de le piéger.

Les motifs de la plainte sont la dénonciation calomnieuse, les
manoeuvres visant à induire la justice en erreur, le faux dans les
titres commis dans l'exercice de fonctions publiques et l'abus
d'autorité, a expliqué samedi Hani Ramadan, confirmant un article
de la "Tribune de Genève". La procédure est dirigée contre
inconnu.



Cette plainte constitue un nouvel épisode d'un feuilleton qui fait
couler beaucoup d'encre depuis le printemps dernier. L'affaire a
éclaté lorsque Claude Covassi, 36 ans, a affirmé avoir été utilisé
par les services secrets suisses afin de fabriquer des preuves
visant à compromettre Hani Ramadan avec l'islamisme radical.

Pas de démenti du DFJP

Claude Covassi, qui s'était un temps réfugié en Egypte, a fait
des déclarations qui n'ont pas été formellement démenties par le
Département fédéral de justice et police, a relevé Hani Ramadan.
L'absence de réponse claire des autorités montre, selon le
directeur du Centre islamique de Genève, qu'il y a une part de
vérité dans les propos tenus par "la taupe" dans divers
médias.



Contacté par l'ats, le procureur général du canton de Genève
Daniel Zappelli a indiqué samedi qu'il n'avait pas encore eu
connaissance de la plainte déposée par Hani Ramadan. L'avocat du
directeur du CIG, Ridha Ajmi, n'a pour sa part pas pu être joint
par téléphone. Selon Hani Ramadan, il ne s'exprimera que
lundi.



ats/boi

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Claude Covassi, une "taupe" fuyante

Claude Covassi a demandé à plusieurs reprises à être entendu par la délégation des commissions de gestion du Parlement sur l'affaire du Centre islamique de Genève.

Invité le 5 juillet puis les 28 et 29 août par la délégation, il ne s'est pas présenté aux auditions.

La délégation a annoncé fin août qu'elle renonçait à l'auditionner tout en continuant ses investigations afin de mettre un terme à l'enquête d'ici à la fin de l'année.

Depuis, Claude Covassi n'a pas sollicité de nouveaux rendez-vous.

L'espion présumé du CIG ne s'est pas non plus présenté le 27 juin à son procès en appel pour trafic d'anabolisants.

Professeur de boxe thaï, il avait été condamné en première instance à huit mois de prison par la police genevoise.