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Armes: pas de durcissement en vue

Les socialistes réclament une loi plus stricte sur les armes
Les socialistes réclament une loi plus stricte sur les armes
Toutes les tentatives du camp rose-vert de renforcer la loi sur les armes ont été rejetées mercredi au Conseil national. Excursion avec les chemins de fer rhétiques oblige, la Chambre du peuple n'a toutefois pas terminé ses travaux.

Les aspects les plus attendus seront abordés ultérieurement:
notamment la création d'un registre national sur les armes et la
conservation de l'arme d'ordonnance à la maison.



Mercredi, les fantômes de la fusillade au Parlement de Zoug ont
plané sur Flims. Il y a cinq ans jour pour jour qu'un individu
tuait 15 personnes et en blessait plusieurs autres. «Par respect de
cet événement, tirons-en des enseignements», a lancé Hans Widmer
(PS/LU).

Fusillade sans influence

Cette coïncidence n'a toutefois pas influé sur les votes. Ainsi
le National a rejeté par 86 voix contre 83 une proposition du camp
rose-vert d'ajouter à la liste des armes interdites le fusil de
chasse à répétition (pump action). Une arme que l'auteur de la
fusillade de Zoug s'était procurée neuf jours avant la
tragédie.



Ce genre de fusil, qui permet de tirer d'une main 160 projectiles
mortels à 20 mètres, n'est utilisé ni pour le tir sportif ni pour
la chasse, a fait valoir en vain Josef Lang (Verts/ZG). La liste
des armes interdites correspond aux prescriptions des accords de
Schengen, à l'origine de la révision de la loi, a répondu Christoph
Blocher.



Pour le conseiller fédéral, il est suffisant que ces fusils de
chasse à répétition soient soumis à autorisation, comme les autres
armes. Il est selon lui inutile de les interdire, d'autant plus
que, même si on les voit souvent dans les séries télévisées, rien
ne dit qu'ils sont très utilisés.

Inverser le sens de la loi

D'emblée, le camp rose-vert a tenté d'inverser le sens de la
loi. Plutôt que de consacrer le droit de posséder une arme en
prévoyant des exceptions, il faudrait les interdire, moyennant
certaines dérogations, ont avancé plusieurs orateurs. En vain, le
Conseil national a rejeté leur proposition par 92 voix contre
65.



Il a refusé dans les mêmes proportions toutes les autres
tentatives de renforcer la loi. Notamment celle d'augmenter de 18 à
21 ans l'âge permettant d'obtenir un permis d'acquisition d'armes
ou celle visant à «montrer de manière crédible le besoin d'une arme
pour se protéger» lors de la motivation de la demande de
permis.



ats/sch

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Statu quo

Si le National a refusé de durcir la loi, il n'a pas non plus voulu l'assouplir.

Il a ainsi rejeté par 120 voix contre 57 une proposition d'Ulrich Schlüer (UDC/ZG) de dispenser les collectionneurs et les musées de l'obligation d'obtenir un permis d'acquisition d'armes ou de munitions.