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Neuchâtel refuse sa nouvelle loi sur l'énergie

La loi neuchâteloise allait plus loin que la politique énergétique appliquée en Suisse.
La loi neuchâteloise allait plus loin que la politique énergétique appliquée en Suisse.
Les Neuchâtelois refusent à près de 65% leur nouvelle loi sur l'énergie, selon des résultats définitifs de la Chancellerie cantonale dimanche à 14h30. Ce scrutin avait valeur de test national.

Les Neuchâtelois ont refusé dimanche à une majorité de 64,8% une
nouvelle loi cantonale sur l'énergie. Concocté par l'ancien
conseiller d'Etat écologiste Fernand Cuche, le projet visait à
faire du canton un pionnier dans le domaine de l'assainissement
énergétique des bâtiments.

Le texte était combattu par un référendum lancé par la droite.
La loi a été rejetée par 38'287 voix contre 20'773. Elle visait à
économiser l'énergie et à promouvoir la production d'énergies
renouvelables. Un certificat énergétique devait être établi pour
tous les bâtiments chauffés. Un délai d'assainissement aurait été
fixé pour les bâtiments "gaspilleurs", soit les constructions
anciennes datant des années 1940 à 1980.

Volte-face du Conseil d'Etat

La loi précisait que les mesures ne pouvaient être imposées que
si elles étaient économiquements supportables. Selon le texte, tous
les bâtiments neufs auraient dû être obligatoirement équipés si
possible de panneaux solaires, thermiques ou photovoltaïques. Les
chauffages électriques fixes auraient été interdits et des efforts
devaient également être faits en matière d'éclairage public.



Le Grand Conseil soutenait la loi, tandis que le nouveau Conseil
d'Etat avait fait volte-face et invitait à accepter le référendum.
Les opposants, dont certains milieux immobiliers, craignaient une
augmentation des charges pour les propriétaires, une hausse des
loyers. Ils considéraient les nouvelles mesures comme excessives,
ruineuses et illusoires.



ap/ps

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